Ceux qui prévoyaient une saison de misère pour Patrick Kane doivent maintenant se raviser.

L'attaquant des Blackhawks de Chicago débarque avec ses collègues, ce soir au Centre Bell, avec une récolte de 63 points en 45 matchs cette saison, un sommet parmi les compteurs de la LNH.

«Il continue de s'améliorer à chaque saison, a expliqué l'entraîneur Joel Quenneville, ce midi au Centre Bell. Il devient plus rapide, et il provoque des choses. Il joue bien, comme tous les membres de son trio.»

Les performances de Kane ont de quoi étonner, lui qui avait amorcé la saison d'une très mauvaise façon: en faisant face à des accusations d'agression sexuelle avant l'ouverture du camp d'entraînement. Mais ce dossier fort complexe n'est jamais allé plus loin, et Kane a pu oublier tout ça et se remettre à jouer comme un type qui pourrait récolter quelques honneurs en fin de saison.

«Le plus important fut l'appui de mes coéquipiers, a-t-il expliqué au sujet des accusations, ce midi. Ce fut énorme pour moi, j'étais heureux d'avoir les gars de mon bord. Je suis juste heureux d'être à l'aréna et d'être avec les gars.»

Kane, qui complète un trio avec la jeune sensation Artemi Panarin et Teuvo Teravainen, estime que c'est justement cette cohésion avec les deux autres qui explique son succès.

«Notre trio est demeuré intact depuis le début de la saison, on se connaît très bien et nous avons développé une forme de complicité les trois ensemble», a-t-il expliqué.

Il n'y a pas que Kane qui s'amuse ces jours-ci chez les Blackhawks. En fait, c'est l'équipe au complet qui va bien. La formation de Chicago tentera ce soir de coller une neuvième victoire de suite, et en battant le Canadien, l'entraîneur Quenneville récolterait du coup la 783e victoire de sa carrière, ce qui le placerait devant Alger Arbour au deuxième rang des entraîneurs les plus victorieux dans l'histoire de la LNH. Seul Scotty Bowman, avec 1244 victoires, a fait mieux.

«C'est bien d'être ici dans cet aréna avec la tradition qu'on y retrouve, a expliqué Quenneville. Mais on essaie seulement de gagner un match.»

L'attaquant Artem Anisimov, victime d'un virus tout récemment, pourra finalement arriver à Montréal à temps pour le match de ce soir. Le défenseur Erik Gustafsson est moins chanceux, lui qui devra rater le match de ce soir en raison d'une blessure.

Sans surprise, c'est Corey Crawford qui sera devant le filet des visiteurs. Le gardien québécois est bien au fait que son entraîneur pourrait atteindre une marque importante ce soir.

«Il sait soutirer le maximum de ses joueurs, a fait savoir Crawford ce midi au Centre Bell. Il comprend le jeu et il sait comment ça marche dans cette ligue.»