Même au lendemain d'une défaite, l'entraîneur-chef du Canadien Michel Therrien a trouvé le moyen de distribuer les compliments, tout particulièrement à l'endroit de Lars Eller et de Paul Byron.

Dans le revers de 3-2 aux mains des Capitals de Washington jeudi soir, le premier a profité d'un avantage numérique pour égaler le score au milieu de la deuxième période. Quant au second, il a de nouveau fait sentir sa présence à court d'un homme, récoltant une aide sur le but de Brian Flynn, en plus de passer près de 18 minutes sur la glace.

Même si Eller n'avait pas fait bouger les cordages à ses sept rencontres précédentes, Therrien a dit avoir vu beaucoup de belles choses de la part du Danois dernièrement, et il le sent de plus en plus à l'aise sur le flanc gauche.

«Au cours des trois dernières semaines, il a joué du hockey phénoménal, a décrit Therrien à quelques heures du départ de l'équipe vers la Caroline.

«Il joue un rôle très important pour nous. Il écoule des pénalités. Hier, nous l'avons fait jouer en avantage numérique, et il a créé des chances de marquer pour "Chucky" (Alex Galchenyuk). Il prend soin de lui, il a à coeur la réussite de l'équipe et il veut s'assurer que nous connaissions du succès. J'étais content qu'il soit récompensé hier lorsqu'il a marqué.»

Eller partage l'opinion de son entraîneur-chef selon laquelle il s'adapte de plus en plus à sa nouvelle position. Selon lui, la transition a été rendue plus facile parce que le changement a été mis en marche dès le début du camp d'entraînement.

«Le fait que j'ai eu du temps pour me préparer et m'habituer à jouer à ma nouvelle position m'a beaucoup aidé, estime-t-il.

«Si le changement avait eu lieu pendant la saison, la situation aurait été un peu différente. Dans le passé, lorsqu'on m'a déplacé à l'aile, c'est parce que les choses n'allaient pas bien. Dans de tels cas, on vous place à une nouvelle position à laquelle vous n'êtes pas habitué et où vous n'êtes pas toujours à l'aise. Pour certains, ça peut aider, mais je ne pense pas que ça été le cas pour moi. Cette fois-ci, j'ai eu le temps de me faire à l'idée, d'adopter la bonne attitude et de repartir à neuf.»

Eller s'est tellement habitué à patrouiller le flanc gauche qu'il tient maintenant à y demeurer.

«J'aime ça de plus en plus. Non, je ne veux pas retourner au centre», a-t-il lancé sans détour.

Élément important

Avant de rendre hommage au travail d'Eller, Therrien avait aussi lancé des fleurs à Byron, qui ne cesse de donner raison au directeur-général Marc Bergevin de l'avoir réclamé au ballottage, la veille du premier match de la saison.

«Sa plus grande qualité, c'est sa rapidité. Il est en mesure de mettre certaines équipes sur les talons, de tuer beaucoup de jeux avec sa rapidité. Je crois aussi qu'il se sent de plus en plus à l'aise dans notre structure, a analysé Therrien.

«Hier, il a joué un gros match, de bonnes minutes. Il a beaucoup plus de sang-froid avec la rondelle qu'il en avait peut-être au début lorsqu'il est arrivé avec nous. Mais la chose que je retiens le plus, c'est son éthique de travail. C'est un petit gars qui est acharné, tout le temps, chaque fois qu'il saute sur la patinoire. Il est important d'ajouter ce genre de joueurs au sein d'une équipe.»

Par ailleurs, le Canadien ignore toujours à quel moment Torrey Mitchell pourra effectuer un retour au jeu.

La bonne nouvelle, dans son cas, c'est qu'il a patiné en solitaire vendredi matin, pour la première fois depuis sa blessure face aux Coyotes de l'Arizona, le 19 novembre. Mais Therrien n'était pas en mesure de dire à quel moment il pourrait retrouver sa place au sein de la formation.