Le Québécois Pascal Dupuis reviendra au jeu après une absence de deux matchs, ce soir face au Canadien, et évoluera en compagnie de Sidney Crosby et Beau Bennett.

«Mon jeu complète bien celui de Sid et j'ai du plaisir à jouer avec lui, a indiqué le Québécois de 36 ans. Si les entraîneurs me remettent à ses côtés, c'est qu'ils voient cela eux aussi.»

Dupuis a raté les deux derniers matchs par mesure préventive après qu'il eut senti une sensation inquiétante dans sa jambe. Compte tenu des deux inquiétants épisodes de caillots sanguins qui ont miné sa dernière saison, il était important d'aller aux sources le plus rapidement possible.

«Après être passé à travers ce que j'ai passé, les docteurs sont plus aux aguets de ce qui se passe, a-t-il expliqué. C'est la raison pour laquelle ils m'ont retiré du match à Edmonton.»

Le Lavallois a voulu épargner sa famille, l'an dernier, des ennuis de santé qu'il vivait. Mais il a appris la leçon et choisi cette fois la voie de la transparence.

«Je ne pense pas que de garder le silence sur quelque chose comme ça aurait été bien reçu à la maison», a convenu celui qui a subi deux embolies pulmonaires en l'espace d'un an.

Afin de pouvoir continuer à jouer, Dupuis suit un programme de traitements par agents anticoagulants qui lui permettent de se prémunir contre les caillots sanguins.

N'empêche, la perspective de la retraite n'est jamais bien loin.

«J'y pense à tous les jours, dit-il. J'y ai pensé dans l'éventualité où le protocole ne fonctionnait pas. Il a fallu que je l'essaie durant la période estivale pour voir comment mon corps réagissait. Il fallait régler les taux d'anticoagulants et arriver avec la bonne recette pour que tout soit en place et que ce ne soit pas dangereux.»

Dupuis est l'un des nombreux joueurs à composer au cours des dernières années avec des problèmes liés aux caillots sanguins. Vous pouvez d'ailleurs lire un dossier sur le sujet dans La Presse+ d'aujourd'hui.

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En attendant l'attaque... 

Les Penguins ont joué six de leurs sept derniers matchs à l'étranger et lors de cette séquence ils n'ont perdu que la dernière rencontre, un revers de 5-2 face aux Flames à Calgary.

«Ça n'a pas été un voyage facile alors d'avoir pu en revenir avec cinq victoires est très important, a souligné Sidney Crosby. On espère pouvoir amener ce momentum-là dans le match de ce soir.»

Marc-André Fleury est sans l'ombre d'un doute le joueur par excellence des Penguins en ce début de saison et il n'est pas étranger à cette série de succès. Il sera intéressant de voir comment il se comportera face au Tricolore, une équipe contre laquelle il a éprouvé des difficultés plus tôt dans sa carrière.

Cela dit, compte tenu de leur force de frappe en attaque, il est étonnant de voir les hommes de Mike Johnston gagner des matchs en étant chiche en défense, et non en remplissant le filet adverse.

«On va prendre cette façon-là de fonctionner et l'apprivoiser jusqu'à ce que l'attaque revienne et qu'on se remette à marquer des buts comme avant», a indiqué Dupuis.

Si Evgeni Malkin et Phil Kessel continuent de produire à un rythme intéressant, le fait que Sidney Crosby ait été limité à deux buts en 14 rencontres continue de faire sourciller la planète hockey.

«Je ne pense pas que ce soit un manque de chances de marquer, a soutenu le célèbre numéro 87. C'est plus une question de profiter de celles qui se présentent à moi.»

L'ailier David Perron en est un autre qui éprouve des difficultés. Il a été limité à un but et quatre points en 14 rencontres.

«Malkin et Kessel essaient de créer constamment de marquer et c'est susceptible de créer des trous. Donc j'essaie d'être le premier joueur en repli défensif, a expliqué Perron. Je n'ai pas bien le choix en ce moment, mais ces deux gars-là sont tellement bons offensivement que, même si je suis capable de créer des jeux à l'attaque moi aussi, je comprends mon rôle sur ce trio-là. Ça me satisfait.»

Une victoire pour papa 

Du côté du Canadien, Michel Therrien est bien content de pouvoir maintenir de la stabilité au sein de sa formation et de garder ses combinaisons intactes.

Même s'il a ciblé le trio d'Alex Galchenyuk, il y a quelques jours, en disant qu'il s'attendait à plus de sa part, therrien n'entend pas déshabiller Paul pour habiller Jacques.

«Quand un trio va plus ou moins bien ou qu'un s'attend plus de lui, on ne peut pas commencer à changer d'autres recettes qui vont bien simplement pour compenser. C'est à eux de trouver des solutions et à s'assurer de jouer du bon hockey.»

Les Penguins et le Canadien s'étaient affrontés en début de saison à Pittsburgh et le Tricolore avait eu le dessus 3-2. Ils espèrent continuer de la sorte alors que les pères des joueurs ont fait le voyage pour voir leurs fils en action.