L'ailier des Canucks de Vancouver Alexandre Burrows nie carrément avoir tenu des propos injurieux à l'endroit de l'attaquant des Devils du New Jersey Jordin Tootoo et de sa famille lors d'une algarade au banc des punitions, dimanche.

Tootoo, d'origine inuite, s'est soumis en 2010 au programme d'aide de la LNH pour combattre sa dépendance à l'alcool. Son frère Terence, hockeyeur lui aussi, s'est tiré une balle dans la tête en 2002, à l'âge de 22 ans, à deux pas de la résidence où il vivait avec Jordin.

«Je n'ai pas dépassé les bornes, s'est défendu Burrows devant les journalistes affectés à la couverture des Canucks, hier midi après l'entraînement de l'équipe. Ce que je lui ai dit, je l'ai entendu à maintes reprises au cours de ma carrière. J'aurais souhaité que ça reste privé.»

Burrows jure ne pas avoir évoqué les problèmes de dépendance qu'a connus Tootoo ni ses origines.

«C'est complètement faux. Je n'aurais jamais fait ça. C'était un commentaire banal, je vais m'en tenir à ça. Je n'ai pas discuté avec les autorités de la Ligue, mais il y a des caméras au banc des punitions, des micros. J'imagine qu'ils ont regardé tout ça et que rien n'en est ressorti. Il faut toujours surveiller ce que l'on dit, surtout de nos jours.»

La caméra de télévision a montré le Québécois s'adressant à Tootoo et son coéquipier Travis Zajac en criant au banc des punitions lors de la première période du match entre les Devils et les Canucks, dimanche.

Tootoo n'a pas voulu dévoiler la teneur des commentaires, mais il a dénoncé les propos de Burrows après la rencontre.

«Il a fait des remarques personnelles à l'endroit de ma famille, et c'est inacceptable, a-t-il confié au journaliste du NorthJersey.com, Tom Gulitti. Même les officiels, au banc des punitions, ont roulé des yeux, l'air de dire: "A-t-il vraiment dit ça?" Je n'ai aucun respect pour lui. Je n'attends pas d'excuses de sa part. C'est juste un manque de classe. Nous sommes tous des professionnels et tout le monde vit ses combats personnels. Quand on entre dans le domaine des problèmes personnels, c'est un total manque de classe. À mes yeux, c'est de la lâcheté.»

Le directeur de la sécurité des joueurs dans la LNH, Stéphane Quintal, a confié à La Presse hier que le dossier était du ressort de Bill Daly. La Ligue nationale n'avait toujours pas réagi à l'affaire hier soir ni répondu à nos messages.