Les Islanders ne sont pas parfaits, loin de là, même qu'ils viennent de ralentir en subissant trois revers à leurs quatre derniers duels. Mais un fait demeure: un match contre les Islanders, ça use, ça use.

Les hommes de Jack Capuano occupent effectivement le premier rang de la LNH cette saison avec 474 mises en échec. Les Flyers, en deuxième place, en comptent seulement... 380!

Il s'en trouvera pour rappeler que les statisticiens ont une définition un peu plus élargie de la mise en échec à Brooklyn (nous y reviendrons), il n'en demeure pas moins que les Islanders ont les outils pour aller à la guerre.

Les 12 attaquants attendus en uniforme ce soir présentent en effet une moyenne de poids de 211 lb. Ceux du Canadien: 194. Un fossé de 17 lb entre les deux équipes.

À 158 lb, l'ailier du Canadien Paul Byron se retrouvera donc contre une majorité d'avants à qui il concède plus de 50 lb!

«L'idée est de ne pas essayer de distribuer plus de mises en échec qu'eux, ce n'est pas notre plan, a indiqué le nouveau venu du CH. Notre jeu est basé sur la vitesse, on veut s'installer en zone adverse et les forcer à jouer défensivement. Ça commence avec de bonnes mises en jeu et des changements de trio bien faits pour pouvoir les attaquer en échec avant. Ils sont toujours parmi les meilleures équipes pour les mises en échec, mais on ne changera pas notre style pour ça.»

Cet écart de poids sera encore plus visible quand les quatrièmes trios des deux équipes se retrouveront au même moment sur la patinoire.

«C'est un bon quatrième trio, qui a marqué un gros but hier [mardi]. Ils lui font confiance dans toutes les situations, comme on le fait avec le nôtre ici», a estimé Brendan Gallagher.

Si les membres du trio de Mitchell produisent à un rythme inespéré (et difficile à soutenir à long terme) avec huit buts et sept aides, le trio d'énergie des Islanders connaît également du succès offensivement jusqu'ici avec 13 points, dont six buts.

Statisticiens généreux

Si la robustesse des Islanders ne fait aucun doute, leur total de mises en échec fait parfois sourciller les observateurs du milieu. L'an passé aussi, l'équipe de John Tavares avait trôné au premier rang de la LNH pour les coups d'épaule.

Remarquez que les Islanders ne sont pas seuls. En fait, les joueurs sont bien conscients qu'il existe des disparités d'un aréna à l'autre, au gré des critères des officiels mineurs de la LNH, chargés de compiler les mises en échec.

Byron, par exemple, a été crédité de cinq mises en échec mardi, ce à quoi il n'était pas habitué quand il jouait pour les Flames.

«Ils sont pas mal plus généreux ici! Je me souviens d'un match à Calgary, j'ai consulté la feuille de statistiques, je pensais que j'en avais quatre ou cinq, et finalement, j'étais à zéro!

«Chacun a sa définition. Même certaines équipes savent qu'elles en obtiendront plus à l'étranger qu'à la maison.»

Tavares va mieux

Les Islanders pourraient compter sur le retour au jeu de John Tavares. L'attaquant a raté les trois derniers matchs en raison d'un violent virus. Hier, il a toutefois pris part à l'entraînement des siens. En 10 matchs, Tavares totalise cinq buts et six aides.