Avant que Tyler Seguin ne se joigne aux Stars de Dallas, il a regardé une multitude de vidéos mettant en vedette Jamie Benn. Après deux saisons passées à mettre la table pour Benn, le reste de la LNH les regarde offrir un spectacle remarquable.

Quelques mois après que Benn eut remporté le trophée Art Ross remis au meilleur marqueur de la ligue, Benn et Seguin ont conclu le mois d'octobre en occupant respectivement les premier et deuxième rangs des compteurs de la LNH. Benn, qui a marqué neuf buts et récolté huit mentions d'aide à ses 11 premiers matchs, tente de devenir le premier joueur depuis Jaromir Jagr à défendre son titre des marqueurs. Jagr avait accompli l'exploit trois saisons de suite, entre 1998-99 et 2000-01.

«J'ai toujours su qu'il avait le potentiel pour y parvenir, a confié le défenseur des Stars Jordie Benn à propos de son frère. J'ignorais tout simplement jusqu'où il pourrait aller, et je crois qu'il l'ignorait lui aussi. De toute évidence, le fait qu'il soit maintenant un vétéran et qu'il ait plusieurs saisons derrière la cravate, je crois que ça l'a aidé à réaliser l'ampleur de son talent, et il a de toute évidence décidé de prendre le taureau par les cornes.»

Benn est le prototype du taureau: il est imposant, fort et puissant, mais il a l'agilité nécessaire pour produire sans relâche. À six pieds deux pouces et 210 livres, le hockeyeur de 26 ans a le gabarit nécessaire pour dominer les autres attaquants étoiles du circuit Bettman.

Sidney Crosby, un coéquipier de Benn au sein d'Équipe Canada aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014, a qualifié le capitaine des Stars de «joueur parfait».

«Il est gros, il est fort, il est rapide et il a un très bon tir, a énuméré Crosby. Il peut créer des jeux, faire de petites passes. C'est tout un fabricant de jeux. Il peut aussi adapter son style de jeu, que ce soit pour un match axé sur la finesse ou sur le jeu robuste.»

Benn a littéralement explosé sur la scène internationale à Sotchi, où il fut l'un des meilleurs attaquants du Canada. Lors des trois saisons précédentes, il affichait une moyenne légèrement inférieure à un point par match. Il a finalement connu son éclosion l'an dernier, lorsqu'il a conclu la campagne avec 87 points.

Le joueur originaire de Victoria estime que c'est grâce à ses coéquipiers, et surtout Seguin, qu'il a gagné le trophée Art Ross. La chimie, c'est une chose, mais Benn possède aussi le flair nécessaire autour du filet adverse pour marquer son lot de buts dans une ligue de plus en plus étanche défensivement.

«Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui puissent faire comme (Alex) Ovechkin et décocher un tir (sur réception) des oreillettes le long de la rampe, a expliqué Benn, qui a été nommé la première étoile du mois d'octobre dans la LNH. Plus vous êtes près du filet, plus ce sera facile de marquer.»

Benn souhaite toutefois mettre l'emphase sur son jeu en défensive cette saison, en peaufinant particulièrement son jeu dans son territoire afin de relancer l'attaque. L'entraîneur-chef des Stars Lindy Ruff a indiqué que ses hommes jouaient en unités de cinq, et a souligné que cette philsophie avait généré beaucoup d'attaque et qu'elle s'était traduite par une fiche de 9-2-0 en début de saison.

Benn et Seguin, qui ont 16 points après 11 matchs, symbolisent les succès de l'équipe texane.

«Jamie et moi, nous nous complétons, et nous trouvons des façons de marquer, a dit Seguin. Notre plus grand défi cette saison, c'est de trouver des façons d'être efficaces dans notre territoire. C'est déjà mieux que l'an dernier, et c'est la raison pour laquelle on produit autant.»