Le Canadien connaît certainement un début de saison inespéré, mais on peut mettre un bémol sur la qualité de l'opposition rencontrée jusqu'ici.

Ce ne sera toutefois pas le cas ce soir, avec la visite des Rangers de New York, dans ce qui marquera l'ouverture locale de la saison du Tricolore.

Après avoir affronté les deux pires équipes de sa division en Boston et Toronto, des Penguins qui jouent sans conviction et des Sénateurs qui envoyaient une recrue devant le filet (le Canadien aussi, remarquez), le CH devra en découdre avec une des puissances de son association.

Après être passés à une victoire de la finale de la Coupe Stanley la saison dernière, les Rangers ont repris là où ils ont laissé, remportant trois de leurs quatre premiers duels de la saison, dont celui en lever de rideau contre les champions en titre, les Blackhawks, à Chicago.

«On veut s'établir comme une bonne équipe à la maison. Ce soir, c'est la première chance contre une très bonne équipe, une des équipes d'élite de la Ligue nationale», a reconnu Michel Therrien, après l'entraînement des siens ce matin.

Avec une victoire, le Canadien remporterait ses cinq premiers matchs de la saison pour la première fois de son histoire plus que centenaire.

Les yeux sur le trio d'Eller

Ce défi, le Canadien l'abordera sans apporter de changement à sa formule gagnante. Pour un cinquième match de suite, les 20 mêmes joueurs composeront l'effectif, tandis que Paul Byron, Greg Pateryn et Jarred Tinordi attendront leur tour.

À l'issue de l'entraînement, Michel Therrien s'est entretenu pendant de longs instants avec Lars Eller, Alex Galchenyuk et Alexander Semin. Les trois joueurs ont été blanchis au cours des deux derniers matchs.

«Si je commence à élaborer chaque fois que je parle à un gars, je vais faire ça dans le bureau», a lancé Therrien, peu enclin à dévoiler la raison derrière la rencontre.

«Sur certains éléments, on peut mieux jouer, a reconnu Lars Eller. Mais c'est bon qu'il y ait de la communication et du leadership de Michel, et on parle entre nous aussi. On essaie de communiquer le plus possible.»

Cette réflexion d'Eller ferait sans doute sourciller quelques anciens du Canadien, nommément Rene Bourque, qui dénonçaient parfois le manque de communication entre l'entraîneur et ses joueurs.