Connor McDavid. Jake Eichel. Aaron Ekblad. Nathan MacKinnon. Seth Jones.Ces noms ont fait saliver les directeurs généraux et les recruteurs ces dernières années. Et le DG des Oilers d'Edmonton, Peter Chiarelli, aura la chance de tous les compter dans son équipe dans un an, à la Coupe du monde.

« Dans un contexte normal de hockey, tu épies souvent de tels joueurs, mais c'est très difficile de les obtenir. C'est donc plaisant de savoir que je pourrai compter sur eux ! », a lancé Chiarelli, hier, lors de sa rencontre avec les médias.

À en juger par l'attroupement autour de Chiarelli, l'équipe des 23 ans et moins qu'il dirigera semble en intriguer plus d'un.

En gros, l'ancien DG des Bruins de Boston a le mandat de former une équipe avec les meilleurs éléments du Canada et des États-Unis qui sont nés au plus tard le 2 octobre 1992. Cela signifie donc les premiers de classe des derniers repêchages et, plus près de chez nous, un certain Alex Galchenyuk.

« Tu peux composer des formations assez intéressantes, a estimé Chiarelli. Environ 65 joueurs seront admissibles. Ce sera intéressant. Je ne crois pas qu'on aura des problèmes de vitesse ! »

Entre deux chaises

Chiarelli ne manquera pas de défis quand viendra le temps de former son groupe. D'une part, il luttera avec les formations « seniors » du Canada et des États-Unis pour recruter ses entraîneurs. Ces dernières auront-ils la priorité pour engager les meilleurs candidats ?

« Je ne sais pas, c'est une bonne question. Je crois que ce sera le cas. Mais en même temps, ce sera une équipe plaisante à diriger. Parce que c'est une équipe plus jeune, aurons-nous un jeune entraîneur ? Pas nécessairement. L'entraîneur devra aider l'équipe à trouver son rythme dans un court laps de temps. Il faudra donc regarder l'expérience en tournois internationaux. »

D'autre part, Chiarelli devra aussi dénicher des éléments capables d'assumer des responsabilités défensives. Or, les joueurs de talent de 23 ans et moins jouent rarement de tels rôles, que l'on confie souvent à des vétérans. Un exemple bête : parmi les 30 attaquants les plus utilisés dans la LNH en désavantage numérique la saison dernière, un seul avait 23 ans ou moins, et c'est Sean Couturier.

« Ce sera un défi pour les joueurs, mais aussi pour les entraîneurs, qui devront les laisser jouer ces rôles [défensifs]. Ils n'auront pas le choix ! »

Enfin, la position de gardien pourrait être problématique. La saison dernière, aucun gardien de 23 ans ou moins n'était établi comme numéro 1. Petr Mrazek a été le jeune le plus occupé, avec 29 matchs derrière la cravate. « On a quatre, cinq gardiens en vue, mais on aurait bien aimé compter sur un Tuukka Rask ou un Carey Price ! », a blagué Chiarelli.

« Je crois que nous sommes les négligés. »

C'est sans oublier les considérations un peu superflues, mais qui feront tout de même jaser. Quelles couleurs portera l'équipe ? Et surtout, quel hymne national entendrons-nous en cas de victoire ? Douze mois pour y penser.

Dans le calpin

Expansion: Bettman énigmatique

Les candidatures de Québec et de Las Vegas en sont maintenant à la phase 3 en vue d'une possible expansion qui, si elle a lieu, ne se déroulera pas avant la saison 2017-2018. Gary Bettman a habilement esquivé les questions sur le sujet et ne souhaitait visiblement pas qu'une autre nouvelle que la Coupe du monde attire l'attention. «Il n'y a pas un échéancier concret. Nous sommes encore en cueillette d'information», a-t-il sèchement répondu. Le commissaire de la LNH n'a toutefois pas manqué de faire sourire son auditoire quand un collègue lui a demandé s'il prévoyait visiter le Centre Vidéotron. «Je ne sais pas encore, mais je suis sûr que je devrai y aller un jour pour un événement.» Heureux hasard, la prochaine rencontre des gouverneurs de la LNH aura lieu le 29 septembre, soit le lendemain du match préparatoire du Canadien à Québec.

JO: Bettman envoie un message

On ignore toujours si les joueurs de la LNH seront présents aux Jeux d'hiver de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Le décalage horaire et la faible popularité du hockey dans cette région du globe font visiblement hésiter les dirigeants du circuit. Fin négociateur, Bettman s'est toutefois assuré de ne pas paraître trop tenté par l'aventure olympique. «Nous n'avons pas encore eu de discussions formelles, mais j'entends des rumeurs voulant que René Fasel [président de la Fédération internationale de hockey sur glace] aimerait nous rencontrer sous peu. [...] J'aimerais par ailleurs rappeler que le tournoi olympique à Vancouver, sur une surface de la LNH, a été spectaculaire. À Sotchi, on a entendu plus de critiques en raison de la patinoire aux dimensions olympiques.» Le commissaire n'a toutefois pas dit que du négatif à propos des prochains Jeux et de ceux de 2022, prévus à Pékin. «La Chine est un immense marché. Si tu vas chercher 1% de ce marché, c'est déjà très bien!»

L'enquête sur Kane suspendue

Le Buffalo News a rapporté hier que l'enquête sur Patrick Kane, relativement à une histoire d'agression sexuelle, avait été suspendue et reportée à une date indéterminée. Selon le quotidien, il y aurait possibilité d'une entente à l'amiable entre l'attaquant vedette des Blackhawks de Chicago et la plaignante. Kane faisait l'objet d'une enquête de la police de Hamburg, près de Buffalo, mais aucune accusation n'a été déposée. Interrogé sur la façon dont la LNH gère le dossier, Gary Bettman s'est montré prudent, rappelant que l'enquête n'était pas terminée. «Nous prendrons une décision au moment propice. Je ne veux pas y aller d'hypothèses avant cela.»