L'un des choix les plus audacieux dans la carrière de Trevor Timmins aura été de sélectionner Carey Price au cinquième rang du repêchage de 2005.

Audacieux parce qu'à l'époque, José Théodore semblait encore bien en selle devant le filet du Tricolore et que d'autres candidats susceptibles de combler des besoins plus immédiats étaient encore disponibles.

«Ç'a été ma plus grande décision», a convenu Timmins, qui assure avoir eu le soutien de la haute direction à l'époque.

C'est une décision qui se tramait depuis le jour où la LNH, se relevant du lock-out de 2004-2005, avait procédé à une loterie pour déterminer le rang de repêchage des 30 équipes.

«Je regardais la loterie à la télé avec mon épouse, se souvient Timmins. Lorsqu'on s'est fait attribuer le cinquième choix, je lui ai dit: «Je vais avoir une grande décision à prendre.» J'étais nerveux. Mais c'était un gars autour duquel on pouvait bâtir une équipe. Le genre de gardien en qui ses coéquipiers auraient confiance et pour qui ils aimeraient jouer.

«On prévoyait qu'il pourrait devenir un gardien numéro un d'élite à un certain moment, et il y est arrivé. Sauf que ces choses-là prennent du temps.»

Vingt-quatre heures après que Price eut réussi un carrousel à la remise des trophées de Las Vegas, Marc Bergevin a salué la vision de son recruteur-chef.

«Il faut attribuer le mérite à Trevor Timmins. Il y a 10 ans le Canadien a repêché Carey Price, et on voit le temps et la patience que ça a pris pour qu'il devienne un gardien d'élite dans la LNH», a constaté le directeur général.

Pendant que Price procédait à une impressionnante rafle, P.K. Subban faisait chou blanc au scrutin du trophée Norris.

«C'était trois bons candidats [Erik Karlsson l'a emporté aux dépens de Drew Doughty], mais on a toujours un faible pour le nôtre, a reconnu Bergevin. P.K. a connu un lent début de saison, mais il s'est replacé pour les trois derniers quarts de la saison et il a élevé son jeu à un cran où l'on est habitués de le voir. Son jeu défensif a trouvé un autre niveau.»