À écouter Trevor Timmins, le Canadien a de bien meilleures chances de reculer au repêchage, vendredi soir, que d'améliorer son rang au premier tour.

Le Tricolore détient le 26choix et n'a aucun choix de deuxième tour, ce qui est souvent considéré comme un ingrédient nécessaire à l'amélioration de son rang en première ronde.

«Je ne m'attends pas à ce qu'on soit en mesure de grimper», a admis le directeur du recrutement amateur du CH.

Il s'agit d'une année où le talent foisonne dans les deux premières rondes. «Ce serait possible de repêcher au 45rang un joueur qui serait aussi bon dans quatre ou cinq ans que celui choisi au 25e», a d'ailleurs dit Timmins.

Mais même si, d'une équipe à l'autre, les avis varient beaucoup touchant les joueurs les plus prometteurs, Timmins n'a pas nécessairement bon espoir d'arriver à mettre la main sur un joueur qu'il convoite au 26rang.

«Je ne dirais pas que je suis optimiste, mais la chance pourrait nous sourire, a-t-il nuancé. On a été chanceux, l'an dernier, quand Nikita Scherbak s'est retrouvé disponible au 26rang. Il faudra se croiser les doigts et voir qui il restera à ce moment-là.

«Il ne faut pas exclure la possibilité d'échanger ce choix-là afin d'en obtenir plusieurs choix de deuxième ou de troisième ronde...»

C'est en effet une réelle possibilité. Les Blue Jackets de Columbus et les Flames de Calgary détiennent chacun trois choix de deuxième tour et pourraient devenir des partenaires d'affaires potentiels.

Mais avant d'explorer cette option, a indiqué Marc Bergevin, il faudra voir si le déroulement du repêchage ne réserve pas d'heureuses surprises.

«L'an dernier, Nikita Scherbak était beaucoup plus haut sur notre liste, a rappelé le DG. Quand on l'a vu reculer, on était fiers d'avoir gardé notre choix. Je ne veux pas échanger ce choix-là avant de savoir ce qui va arriver. Reculer est une possibilité s'il reste plusieurs joueurs qu'on aime quand notre tour viendra et qu'on peut obtenir plusieurs choix en retour, mais c'est quelque chose qu'on ne peut pas savoir tant qu'on ne se rapproche pas de notre rang.

«Et puis, ça prend une autre équipe qui est prête à conclure une négociation...»

Marc Bergevin reconnaît que le Canadien «souffre un peu» de ne pas avoir de choix de deuxième tour cette année, mais c'est ce que ça lui a coûté (outre un choix de quatrième tour) pour mettre la main sur Jeff Petry.

Et de ce côté-là, il n'y a aucun regret.

«Son rendement en fin de saison et en séries nous a beaucoup aidés, a-t-il insisté. Il a consolidé notre deuxième duo en défense avec Alexei Emelin.»

«Marc a acquis Jeff Petry et lui a fait signer un contrat à long terme, a renchéri Timmins. C'est mieux que ce qu'on aurait été capables d'aller chercher au deuxième tour. Et nous l'avons dès aujourd'hui pour aider l'équipe.»

Des rencontres avec des joueurs autonomes

En marge du repêchage, Bergevin continue d'explorer différentes pistes. Ainsi que le règlement le lui permet depuis hier, il aura rendez-vous au cours des prochains jours avec des joueurs qui deviendront autonomes le 1er juillet. La cuvée n'est pas de grande qualité et l'ouverture du marché des joueurs autonomes est rarement le moment de faire des aubaines. Mais qui sait si la position serrée de certaines équipes à l'égard du plafond salarial ne calmera pas le marché.

Mais où en est le Canadien, justement, sur le plan salarial? Est-il juste de croire qu'il voudra se délester du salaire d'un joueur actif dans l'espoir d'améliorer son équipe par un autre moyen?

«À l'heure où on se parle, on n'a pas de problème par rapport à la masse salariale, a répondu Bergevin. Mais on a encore des joueurs à mettre sous contrat, alors c'est délicat. Je vais toujours regarder des solutions pour améliorer l'équipe.

«Je comprends pourquoi on peut penser ça de l'extérieur, mais il y a des choses qu'on essaie de faire à l'interne. En fin de compte, tous les morceaux du puzzle vont trouver leur place.»

Le statut d'Alex Galchenyuk est le principal dossier en suspens. Le jeune attaquant a passé quelques semaines sans agent après avoir remercié Igor Larionov et ce n'est que depuis cette semaine qu'il est officiellement représenté par Pat Brisson.

«Je n'ai pas eu de discussions avec Pat à cause de Las Vegas et du repêchage, mais ce ne sera pas très long», a indiqué le DG.

Bergevin a précisé que le dossier Galchenyuk ne devait pas nécessairement être réglé avant que des dossiers de moindre importance - comme ceux de Brian Flynn, Jarred Tinordi, Michaël Bournival et Christian Thomas - ne soient traités. Bergevin n'a traduit aucune urgence pour ces cas-là.

L'ordre de sélection

1. Edmonton 

2. Buffalo 

3. Arizona 

4. Toronto 

5. Caroline 

6. New Jersey 

7. Philadelphie 

8. Columbus 

9. San Jose 

10. Colorado 

11. Floride 

12. Dallas 

13. Los Angeles 

14. Boston 

15. Calgary 

16. Edmonton

17. Winnipeg

18. Ottawa

19. Detroit

20. Minnesota

21. Buffalo

22. Washington

23. Vancouver

24. Toronto

25. Winnipeg

26. Canadien

27. Anaheim

28. Tampa Bay

29. Philadelphie

30. Arizona