N'abolissez pas les barbes. Voilà l'opinion qui fait consensus parmi les participants à la finale de la Coupe Stanley, à la suite d'une récente suggestion du président de NBC Sports.

Mark Lazarus aimerait que la LNH bannisse le port de la barbe afin que les amateurs reconnaissent plus facilement les visages des joueurs. Le capitaine du Lightning, Steven Stamkos, comprend le raisonnement, mais se dit incapable d'appuyer une telle proposition.

«C'est une tradition qui remonte à si longtemps, a rappelé Stamkos. C'est un fait que le hockey n'est pas l'un des sports les plus reconnus, surtout aux États-Unis à cause des autres ligues professionnelles qui y existent. Mais l'intérêt augmente. (...) Je ne pense pas que les gars vont accepter un changement de sitôt.»

La finale de la Coupe Stanley est la dernière étape d'une longue route, et les barbes en sont une preuve. Certains joueurs sont fiers de pouvoir faire pousser le plus de poils possible, mais pour d'autres, l'exercice est plus compliqué.

«J'ai de la difficulté à faire pousser ma barbe», a reconnu Teuvo Teravainen, un joueur-recrue des Blackhawks.

À l'intérieur des vestiaires, la qualité des barbes procure de belles opportunités de moqueries.

«Celle d'Andrej Suster fait pitié!, a lancé son coéquipier du Lightning, Jason Garrison, qui peut se targuer de posséder une barbe bien fournie. Mais je lui en parle tous les jours, alors il en est conscient.»

De son côté, le joueur de centre Cédric Paquette est capable de vivre avec les démangeaisons. Et comme l'a fait remarquer l'entraîneur-chef Jon Cooper au sujet de l'usure qui accompagne les séries éliminatoires, le Gaspésien n'échangerait pas une participation à la finale en retour d'un menton imberbe.

«Je pense que c'est un bel élément des séries, a déclaré Paquette. Peut-être que ce serait mieux pour la télévision, mais les joueurs de hockey ne s'en préoccupent pas (de ne pas être reconnus). C'est excellent pour le sport.»