Le Lightning de Tampa Bay s'est constamment fait rappeler au cours des actuelles séries tout ce qu'il n'avait jamais encore accompli.

Cette mouture de l'équipe n'avait pas gagné un match en séries, encore moins une série, et elle ne connaissait absolument rien de la pression d'un septième match. Elle s'est aventurée en terrain inconnu en finale de l'Association Est.

Mine de rien, les jeunes joueurs de l'équipe de la Floride sont les premiers à atteindre la finale de la Coupe Stanley après avoir subi le balayage d'une série la saison précédente. Ils sont les premiers à éliminer trois équipes du groupe des «Original Six». Après avoir écarté de leur chemin les Red Wings de Detroit, le Canadien de Montréal et les Rangers de New York, ils se voient offrir la chance d'épingler une autre équipe du groupe à leur tableau de chasse, les Blackhawks de Chicago.

Plus que ces notes historiques, le Lightning a tiré de précieuses leçons au cours des trois premiers tours, avec comme résultat qu'il est mieux outillé en vue de l'affrontement face aux Blackhawks, que Steven Stamkos qualifie de «bête suprême».

«C'est notre plus important défi, a affirmé Stamkos, lundi, à l'issue de la séance d'entraînement de l'équipe. Vous cheminez comme équipe à chacune des étapes, vous apprenez énormément de choses au sujet de vos coéquipiers, au sujet de l'adversité que nous avons dû surmonter et de tous ces formidables joueurs que nous avons dû maîtriser.»

Le défi pour le Lightning en finale est de faire fi de l'écart marqué favorisant les Blackhawks au chapitre de l'expérience. D'avoir vaincu trois équipes plus expérimentées en séries ne nuit assurément pas.

«Ça nous donne de la confiance, a souligné l'ailier Ryan Callahan. Nous ne pouvons pas faire abstraction que nous sommes une jeune équipe. Il n'y a rien de mal à notre inexpérience. Nous apprenons au fur à mesure.»

L'entraîneur Jon Cooper a dit que ç'a été «fabuleux de voir 23 âmes différentes se fondre en une seule» cette saison. Le processus s'est peut-être amorcé plus tôt. Le défenseur Matt Carle se demande même si ce parcours irrésistible se serait produit si le Lightning n'avait pas été balayé par le Canadien, l'an dernier.

Après être venu de l'arrière trois fois dans la série initiale contre les Red Wings, le Lightning était gonflé à bloc face au Canadien. Il a tôt fait de prendre l'avance 3-0 dans la série avant de voir le Tricolore remporter deux matchs. Mais sa domination dans le sixième match a démontré qu'il pouvait achever un adversaire.

Contre les Rangers, le Lightning a de nouveau appris à la dure en perdant le premier duel. On doit s'attendre à ce qu'il entame nettement mieux la finale contre les Blackhawks, mercredi.

D'avoir remporté la septième rencontre de la série au Madison Square Garden a été davantage une attestation du potentiel de l'équipe qu'une leçon d'apprentissage. Avec comme résultat que le Lightning amorcera la finale animée d'une confiance renouvelée.