Le départ des entraîneurs adjoints André Tourigny et Mario Duhamel, qui viennent tous deux de quitter l'Avalanche du Colorado, ne manquera pas de susciter des interrogations quant aux méthodes employées par l'entraîneur-chef Patrick Roy. Les deux anciens de la LHJMQ avaient été contactés personnellement par Roy pour se joindre à son équipe avant la saison 2013-2014.

Or, deux ans plus tard, le courant ne passait déjà plus.

Tourigny est sous contrat avec l'Avalanche jusqu'au 1er juillet, mais dès la fin de la saison, il a avisé la direction de l'équipe qu'il allait regarder ailleurs.

«L'Avalanche et moi avons convenu de ne pas commenter les raisons de ce départ, mais on peut décrire ça comme une différence de vision, a expliqué Tourigny. Mais je ne suis pas en chicane avec Patrick, il n'y a pas d'amertume.»

Tourigny, dont le nom apparaît toujours sur le site web de l'équipe, a tenu à préciser qu'il n'avait pas agi sur un coup de tête.

«L'Avalanche a été très bonne pour moi et je suis chanceux de l'opportunité qu'elle m'a offerte, a-t-il dit. C'est une décision que j'ai prise en fonction de ma carrière, et je ne la regrette pas.»

Au Colorado, Tourigny s'occupait des défenseurs ainsi que de l'infériorité numérique. Quant à Mario Duhamel, il était responsable de la vidéo.

Tourigny, qui a longtemps été le patron des Huskies de Rouyn-Noranda, soutient avoir pris sa décision sans pour autant avoir de plan B dans sa manche. Il peut néanmoins compter sur un réseau de contacts établi grâce à son implication au sein de Hockey Canada, qui s'est traduite par trois Mondiaux juniors et une collaboration avec l'équipe U18 (tournoi Ivan-Hlinka) en 2008.

C'est la raison pour laquelle son nom est déjà lié à Dave Cameron, entraîneur-chef des Sénateurs d'Ottawa, dont il avait été l'adjoint lors du Mondial junior de 2011.

«C'est sûr que dans une situation comme celle-là, tu veux te servir de tes contacts, a convenu Tourigny. Je suis sur le téléphone depuis une semaine et même si je n'ai encore rien de concret et que personne ne m'a dit «c'est certain qu'on t'engage», je suis définitivement encouragé par les conversations que j'aie eues.»

S'il ne parvient pas à décrocher un poste d'adjoint dans la LNH, Tourigny espère à tout le moins un poste d'entraîneur-chef dans la Ligue américaine. Il y a entre autres des ouvertures à Rochester (où a déjà oeuvré Benoît Groulx), à Charlotte de même qu'à San Diego, où vient de déménager la filiale des Ducks d'Anaheim. Ceux-ci ont remercié l'entraîneur-chef Jarrod Skalde, mais l'adjoint Éric Veilleux - un autre ancien de la LHJMQ - est toujours sous contrat.

Certains ont avancé que Tourigny pourrait être un candidat pour aller diriger les Olympiques de Gatineau advenant le départ de Groulx. Mais Tourigny semble fermer la porte au junior majeur.

«Ce n'est pas une option que je regarde. J'ai aimé mon temps dans la LHJMQ, mais j'ai déjà donné.»