Tandis que les Ducks d'Anaheim se ruaient sur la patinoire pour célébrer le but victorieux de Corey Perry en prolongation qui éliminait les Flames de Calgary, Bruce Boudreau regardait vers les hauteurs du Honda Center, où sa femme, Crystal, et ses deux fils sautaient de joie.

Ils ont soudain cessé de bouger et ont échangé un regard avec Boudreau, en le pointant machinalement. Boudreau les a pointés à son retour, et son visage, habituellement de marbre lorsqu'il est derrière le banc de son équipe, s'est soudainement mis à exprimer toute une gamme d'émotions.

«Ce fut un moment vraiment «cool', a dit Boudreau. J'ai l'impression que lorsque je suis trop fébrile derrière le banc, alors l'équipe devient trop fébrile et nous perdons notre concentration, alors j'ai essayé du mieux que je le pouvais de demeurer concentré. Mais c'était une très belle victoire, donc je crois que je me suis permis cinq minutes de joie.»

L'entraîneur et sa famille ont célébré l'exploit des Ducks, mais aussi la fin d'un préjugé envers Boudreau: à ses six participations aux séries éliminatoires, ses équipes n'avaient jamais franchi le deuxième tour.

Les Ducks participeront à la finale de l'Ouest, et Boudreau dirige une équipe qui figure dans le carré d'as de la LNH pour la première fois de sa carrière. Ses succès en saison régulière ne seront plus jamais assombris par ses échecs en séries éliminatoires - et l'histoire pourrait devenir encore plus intéressante si jamais les Ducks éliminent les Blackhawks de Chicago.

«Sur le coup, je me sentais très bien, et une demi-heure plus tard j'avais tout oublié, et j'avais commencé à songer aux Blackhawks, a commenté Boudreau. J'étais vraiment heureux de ne plus avoir à répondre à cette question. En ce sens, c'est toujours bien. Atteindre le carré d'as est une nouvelle expérience pour moi, donc ce sera intéressant de voir comment les choses se dérouleront.»