C'était 3-0 dans la série, c'est maintenant 3-2, et dans le camp du Lightning, le mot « pression » commence à circuler.Ce mot-là circule parce que tout le monde en parle : les fans, les membres des médias, les experts qui sont en train de revoir leurs prédictions. Les membres de l'équipe en parlent eux aussi, incluant l'entraîneur Jon Cooper, dont l'équipe était pourtant en plein contrôle il y a quelques jours à peine.

« La pression, plus on avance en séries, plus il y en a, a admis l'entraîneur du Lightning, hier, en conférence téléphonique. Il y avait de la pression lors du premier match de notre série contre Detroit, il y en avait lors du sixième match de cette série-là, lors du septième. Mais je ne pense pas au fait que nous avions une avance de 3-0 contre le Canadien, et que c'est maintenant 3-2. Si nous remportons la série lors du septième match avec une victoire de 4-3, il n'y a personne qui va écrire que nous avions une avance de 3-0 ; ce dont on va se souvenir, c'est qu'on a gagné. Je ne crois pas qu'il y ait de pression additionnelle sur nous. »

Il n'y a aucun doute que le Lightning aurait tout intérêt à en finir demain soir, devant ses partisans, à l'Amalie Arena. À Tampa, personne ne veut d'un septième match au Centre Bell, dans un contexte ou tout, absolument tout, pourrait survenir. 

« La série se poursuit, et nous rentrons à la maison, là où nous sommes à l'aise. Il reste quoi, six ou sept équipes encore en vie actuellement ? Nous allons nous contenter d'avoir du plaisir et de profiter du moment présent. », a dit Jon Cooper.

Il y a aussi le fait que le Lightning ne marque plus, à l'exception d'une explosion de six buts dans le deuxième match de la série au Centre Bell. Pour un club qui a conclu le calendrier avec une récolte de 262 buts (un sommet à ce chapitre dans la Ligue nationale de hockey), il s'agit d'une sécheresse difficile à expliquer.

« Je ne crois pas qu'on ait changé notre style de jeu, a répondu Jon Cooper. Quand tu bats un club huit fois de suite, c'est souvent de différentes façons. Je crois que nous avons commis trop de revirements récemment. C'est probablement un aspect de notre jeu que nous devrons améliorer. Samedi soir, deux de nos revirements ont mené à leurs deux buts.

« Je crois aussi que la saison et les séries, ce sont deux choses bien distinctes. En saison, tout le monde veut marquer des buts. En séries, tout le monde veut empêcher les buts. Ce n'est pas du tout la même mentalité, c'est une énorme différence. »

Autre énorme défi pour le Lightning : trouver une façon d'achever Carey Price, un gardien qui s'est drôlement repris depuis le deuxième match au Centre Bell.

« Ce n'est pas un secret, il est probablement le meilleur gardien au monde, a reconnu Jon Cooper. Mais nous avons eu du succès contre lui dans le passé... Pour nous, il ne représente pas une forme de blocage psychologique. »