Le Canadien a de la difficulté à acheter un but en séries éliminatoires, et il doit vite retrouver sa touche à l'attaque afin d'éviter d'accuser un recul de 0-2 dans la série face au Lightning de Tampa Bay, dès dimanche.

Le Tricolore n'a réussi que six buts dans ses 330 dernières minutes et 53 secondes de jeu, soit depuis le deuxième match de la série de premier tour contre les Sénateurs. L'un de ces buts a été inscrit dans un filet désert.

On parle donc en moyenne de moins d'un «vrai» but par match (0,91)! Dur de signer des victoires dans ce contexte.

Mais personne ne cède à la panique dans l'entourage de l'équipe. Du moins, pas encore.

Très fâché la veille, Michel Therrien avait retrouvé une belle sérénité, samedi, au lendemain de la défaite crève-coeur de 2-1 de ses troupiers en deuxième prolongation.

L'entraîneur n'en tenait plus rigueur au juge de lignes qui a raté le hors-jeu sur la séquence qui a mené au but décisif de Nikita Kucherov, à 2:06 de la cinquième période.

«On a passé à d'autres choses, a-t-il mentionné. C'était normal d'être frustré sur le coup. Comme entraîneur, j'estimais que les joueurs et les partisans de l'équipe méritaient mieux. Mais là, on va de l'avant.»

Le Tricolore a eu beau fournir son meilleur effort de la saison contre le Lightning, ç'a été insuffisant afin d'obtenir un premier gain en six matchs - incluant cinq en saison régulière.

Pour l'entraîneur, le facteur chance représente le remède au problème criant du manque de finition.

Le Canadien décoche beaucoup de tirs - Ben Bishop a été mis à l'épreuve 45 fois vendredi, et tout est question de pouces.

«Un huitième de pouce et on dirait que notre jeu de puissance est relancé», a argué Therrien, en évoquant la reprise vidéo du but que Brendan Gallagher a cru avoir marqué en supériorité numérique.

«Nous avons frappé deux poteaux, a continué Therrien, au sujet des tirs de David Desharnais et de Max Pacioretty qui ont fouetté les tiges verticales aux côtés de Bishop. Un pouce à l'intérieur et on dirait que notre attaque est extraordinaire. Nous avons créé de bonnes occasions de marquer. C'est une question de chance, de karma du hockey. Si nous continuons d'afficher le même acharnement, ça va se replacer.»

Le vétéran joueur de centre Tomas Plekanec s'est dit également confiant qu'un déblocage va se produire sous peu.

«Ça fonctionne souvent par vagues. Souvent, on marque des buts avec un peu de chance tandis que c'est le contraire actuellement.»

La mauvaise nouvelle pour le Canadien, c'est que quelques gros canons du Lightning sont également dus pour secouer leur torpeur à l'attaque - en l'occurrence l'as marqueur Steven Stamkos qui n'a pas encore fait mouche en huit rencontres ce printemps.

Therrien a argué en terminant que la confiance du groupe n'était aucunement ébranlée.

«Nous n'avions pas bien joué contre le Lightning en saison régulière, pour diverses raisons, a-t-il résumé. En séries, c'est différent. Nous étions bien préparés. Nous savions exactement comment le Lightning jouerait. Ça ne sera pas différent dimanche. Nous serons de nouveau confiants et énergiques dimanche.»

Pour ce qui est de résoudre l'énigme que représente Bishop, auteur de 11 victoires en 14 matchs en carrière face au CH, l'entraîneur a dit qu'on devait continuer de prendre son filet d'assaut.

Le Canadien a tenu une séance d'entraînement facultative à laquelle les vétérans Tomas Plekanec et Andrei Markov ont pris part. P.K. Subban et Alex Galchenyuk ont accompagné Jacob De La Rose, Devante Smith-Pelly et Greg Pateryn ainsi que le groupe de réservistes de l'équipe. Au total, ils étaient 13 avec les gardiens Dustin Tokarski et Mike Condon.