Les directeurs généraux ont déjà préparé leur discours, et les propriétaires sont prêts à sortir leur chéquier. Le derby Mike Babcock peut maintenant commencer.

Les Red Wings de Detroit ont été éliminés à la suite de leur défaite de 2-0 contre le Lightning de Tampa Bay dans le septième match de leur série de premier tour dans l'Est mercredi soir. L'attention s'est alors dirigée vers Babcock, l'entraîneur le plus convoité dans le circuit Bettman.

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Dans sa conférence de presse d'après-match, Babcock a refusé d'aborder son avenir, mais a laissé entendre que ses heures étaient comptées à Detroit. Babcock a demandé ouvertement qui sera celui qui remplacera le vétéran de 37 ans Pavel Datsyuk lorsqu'il quittera, et a posé la même question pour le capitaine âgé de 35 ans Henrik Zetterberg et le pilier défensif de 34 ans Niklas Kronwall.

«Peu importe comment vous abordez la question, le constat c'est que nous formons une équipe qui a échangé une tonne de joueurs et qui s'est rajeunie, mais en ce moment les observateurs ne nous considèrent pas comme des prétendants à la Coupe Stanley», a évoqué Babcock à l'Amalie Arena.

Babcock a gagné la Coupe Stanley avec les Red Wings en 2008 et a atteint la finale en 2009. Il était également passé à une victoire de décrocher le précieux trophée en 2003 avec les Mighty Ducks d'Anaheim.

Ajoutez à cela deux médailles d'or olympiques avec le Canada, et même s'il n'a jamais gagné le trophée Jack Adams remis à l'entraîneur de l'année, Babcock est de toute évidence le candidat numéro 1 sur la liste de chacune des équipes qui a un poste à combler derrière le banc. Pour plusieurs, il est considéré comme étant le meilleur pour occuper cette fonction.

«Ce que j'ai remarqué, c'est sa façon de tracer des "X" et des "O"; il comprend très bien le jeu, a confié le défenseur des Red Wings Brendan Smith lundi au Joe Louis Arena. Il organise de très bons entraînements, il sait comment préparer ses joueurs. À plusieurs niveaux, il sait très bien analyser le jeu.»

Quatre équipes sont présentement à la recherche d'un entraîneur: les Maple Leafs de Toronto, les Flyers de Philadephie, les Sabres de Buffalo et les Sharks de San Jose. D'autres postes pourraient s'ouvrir si Dave Tippett décide de quitter les Coyotes de l'Arizona, si les Bruins de Boston congédient Claude Julien et si les Oilers d'Edmonton choisissent d'écarter l'entraîneur par intérim Todd Nelson.

Si Babcock souhaite se joindre à une équipe qui peut prétendre au titre dès maintenant, il devra regarder ailleurs que parmi ces clubs. Les Leafs pourraient déverser un conteneur rempli d'argent sur le terrain de sa maison à Saskatoon que ça ne suffirait pas, car la reconstruction pourrait prendre des années à Toronto.

Mais peu importe le choix qu'il fera, Babcock deviendra l'entraîneur le mieux rémunéré du circuit, devant Joel Quenneville des Blackhawks de Chicago (2,75 millions US). Et dépendant du salaire qui sera versé à Babcock, il se peut très bien que l'ex-entraîneur des Sharks Todd McLellan devienne la roue de secours de bien des formations et qu'il empoche jusqu'à 3 millions annuellement.