Durant la journée de dimanche, avant le sixième match contre les Sénateurs d'Ottawa, Max Pacioretty a fait une petite tournée. Il est allé voir les entraîneurs, il s'est entretenu avec Marc Bergevin et a parlé à ses coéquipiers. Se sentant toujours redevable envers l'équipe, il leur a parlé de sa contribution au premier tour.

«Le fait qu'ils se montrent tous patients envers moi et qu'ils m'aient aidé à travers ce processus-là m'a vraiment motivé à tout donner dans le sixième match», nous a-t-il confié après que le Tricolore eut éliminé les Sénateurs.

«Je m'attends à tellement de moi-même, j'ai l'impression que dans chaque match où je ne contribue pas, j'aurais pu en faire plus. J'ai des exigences élevées. Il y a quelques rencontres où je n'ai pas contribué, mais au moins, nous avons remporté cette série, et j'estime avoir été efficace dans le dernier match.»

L'ailier-vedette a marqué un but dans un filet désert durant la dernière seconde de la partie, ajoutant ainsi un deuxième but à sa fiche. Il n'a pas encore été la menace qu'il avait l'habitude d'être durant la saison, et son trio a souvent été débordé par le fait que les défenseurs des Sénateurs aiment appuyer l'attaque. En revanche, il s'est montré efficace en infériorité numérique et s'est nettement plus impliqué physiquement, ce qui laisse croire qu'il est maintenant moins hésitant depuis son retour à la suite d'une commotion cérébrale.

«Le jeu était plus rapide que moi»

Tout au long de la série, Pacioretty a dit qu'il se sentait de mieux en mieux. Mais jusqu'à ce que se termine le premier tour, il n'avait pas parlé ouvertement du défi que constituait son retour au jeu.

«Je mentirais si je disais que ça n'a pas été difficile de revenir, a-t-il dit. J'essayais de dire que tout était correct, que j'allais pouvoir reprendre là où j'avais laissé, mais c'est vraiment dur.

«Une fois passées les émotions de mon premier match, j'ai senti que le jeu était plus rapide que moi. Je n'ai raté que deux semaines, mais le plus dur quand on revient, c'est de faire rapidement les bonnes lectures de jeu. On peut être très rapide, mais si notre lecture du jeu est mauvaise durant une seule seconde, ça peut mener à une chance de marquer de l'adversaire.»

Et lorsqu'on est souvent confronté à un type comme Erik Karlsson, dont la vitesse et la mobilité le rendent encore plus difficile à anticiper, le défi est plus grand. Pacioretty ne sera pas fâché de ne plus l'avoir dans les pattes.

Cela aurait été optimal si le Canadien avait pu éliminer les Sénateurs en quatre ou cinq matchs, mais l'Américain de 26 ans croit qu'il aura suffisamment de temps, d'ici le début du deuxième tour, pour bien se préparer pour la suite des choses.

«Ça fera beaucoup de bien, a-t-il dit à propos du répit de quelques jours. Je ne veux pas parler de ma blessure, mais le fait d'être passé à travers cette première série me donne de la confiance. Je vais avoir le temps d'aller au gymnase et de mieux me sentir. C'est difficile de s'entraîner durant les séries, car le corps est tellement meurtri, mais je vais quand même avoir l'occasion d'y aller une fois ou deux.

«J'espère pouvoir me sentir mieux encore pour le premier match du deuxième tour.»