L'ère Todd McLellan a pris fin après sept saisons chez les Sharks de San Jose.

L'équipe a annoncé lundi que McLellan et elle avaient décidé de se quitter à l'amiable après qu'elle eut raté les séries pour la première fois depuis 2003. McLellan avait toujours un an à faire à son contrat.

Les adjoints Jim Johnson et Jay Woodruff, ainsi que le coordonnateur à la vidéo Brett Heimlich ont été remerciés. L'entraîneur associé Larry Robinson se consacrera désormais à plein temps à son poste de directeur du développement des joueurs.

McLellan a connu beaucoup de succès à la barre des Sharks, malgré la décevante dernière campagne et l'incapacité de l'équipe à se défaire de sa guigne des séries pour mettre la main sur la première Coupe Stanley de son histoire.

«Je souhaite remercier Todd et son personnel d'entraîneurs pour leurs années de service au sein de l'organisation, a déclaré le directeur général, Doug Wilson, par communiqué. Parfois, un changement est ce qui est le mieux pour chacune des parties, mais rien ne pourra enlever ce que Todd et son groupe ont accompli au cours des sept dernières saisons.»

L'entraîneur-chef a compilé une fiche de 311-163-66 avec les Sharks, la troisième meilleure de la ligue depuis 2008-2009. Il détient les marques d'équipe pour le plus de victoires et le plus de matchs dirigés. Mais la formation de la Californie a terminé au 12e rang de l'Association Ouest cette saison avec un dossier de 40-33-9, bon pour 89 points seulement, à 10 points d'une place en série.

«San Jose occupera toujours uen place spéciale pour ma famille et moi, a déclaré McLellan. J'aimerais remercier Doug et les Sharks pour m'avoir donné l'occasion de diriger dans la Ligue nationale. Bien que nous soyons d'accord qu'un changement est ce qui est le mieux pour l'organisation et pour moi, je suis fier de ce que nous avons accompli.»

McLellan, qui a remporté une Coupe Stanley à titre d'adjoint chez les Red Wings de Detroit, a commencé son règne chez les Sharks de belle façon, remportant le trophée des Présidents en 2009. Mais les Sharks ont été éliminés au premier tour éliminatoire contre les Ducks d'Anaheim, une autre déception en séries pour l'organisation qui en a connu plusieurs.

Les Sharks ont ensuite atteint la finale d'Association au cours des deux saisons suivantes, mais n'ont remporté qu'une seule série lors des quatre dernières campagnes sous les ordres de McLellan.

La défaite de l'an dernier a été la plus dévastatrice: les Sharks s'étaient forgés une avance de 3-0 aux dépens des Kings de Los Angeles avant de perdre quatre matchs consécutifs, devenant seulement la quatrième équipe de l'histoire de la LNH à bousiller pareille avance.

McLellan s'est demandé si son message passait toujours auprès des joueurs après cette série. Wilson l'a gardé en place pour une autre saison afin d'assurer la transition vers une formation plus jeune, mais l'équpe ne s'est jamais réellement remise de cette défaite.

Wilson a parlé du besoin pour l'organisation de prendre un pas de recul avec des joueurs plus jeunes et de nouveaux meneurs afin d'être en mesure d'atteindre l'objectif ultime, soit de remporter une première Coupe Stanley.

Ces commentaires ont secoué certains des joueurs de l'organisation. La vedette Joe Thornton a notamment vu le statut de capitaine lui être retiré avant qu'il ne critique le constat fait par Wilson au début du camp d'entraînement, à savoir que les Sharks étaient une équipe «de demain».

La tension ne s'est pas atténuée en cours de saison et elle a atteint son paroxysme quand Wilson, en s'adressant à des détenteurs d'abonnements, a déclaré que Thornton avait tendance à engueuler les gens en période de grand stress. Thornton a répondu que son DG devrait «se la fermer et cesser de mentir». Les deux ont par la suite utilisé les médias pour indiquer que leurs différends étaient réglés, mais ce ne fut pas suffisant pour sauver la saison.

Mise à part une séquence de neuf victoires en 10 matchs en novembre et décembre, les Sharks n'ont jamais trouvé leur rythme en 2014-2015. Ils ont souvent échappé des rencontres contre des clubs au bas du classement et ont perdu leur côté dominant à domicile. Ils n'ont signé que 19 victoires au HP Pavilion et ont éprouvé des ennuis devant le filet, en défense, ainsi qu'en infériorité numérique.