Après une soirée de 47 arrêts, Craig Anderson a eu droit aux éloges de son entraîneur malgré la défaite de 2-1 subie par son équipe en prolongation.

«Il a été très bon, il nous a donné une chance de gagner», a répondu un Dave Cameron étonnamment serein après la rencontre, malgré le pétrin dans lequel son équipe se retrouve.

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Cameron jouait gros et son pari est passé à 5 min 47 s de lui sourire. Car c'est après 14 minutes de jeu en troisième période que Dale Weise a marqué le premier de ses deux buts pour créer l'égalité. Avant cela, Anderson bloquait tout et jouait avec beaucoup plus de confiance que ce qu'Andrew Hammond avait démontré lors des deux premiers matchs.

Certains ont estimé qu'Anderson a mal paru sur le but de la victoire, mais l'homme masqué a plutôt vanté Weise.

«Je voyais un deux contre un avec de la pression arrière qui s'amenait, a décrit Anderson. Notre défenseur voulait forcer le tir. C'était un tir parfait, à 12 pouces de la patinoire, bas, du côté du bloqueur, près du poteau. Je n'aurais pas pu l'affronter différemment. Il m'a battu sur un bon tir. Tant pis pour moi.»

Pas la faute des arbitres

L'arbitrage était un sujet à la mode après la rencontre. D'une part, les Sénateurs ont écopé de sept pénalités, soit quatre de plus que le CH. D'autre part, les joueurs semblaient croire qu'il aurait dû y avoir arrêt de jeu quelques secondes avant le but vainqueur, puisque la rondelle leur a semblé avoir quitté la surface de jeu.

Au moins un joueur, Kyle Turris, y a fait référence dans le vestiaire après le match. Mais Dave Cameron n'a pas voulu aller sur ce terrain.

«L'arbitrage n'est pas la raison pour laquelle nous avons perdu», a-t-il assuré.

«Sur une saison complète, ces décisions finissent par s'équivaloir», a ajouté le défenseur Mark Borowiecki.

Les Sénateurs se retrouvent maintenant dans une situation qui leur a été favorable en fin de saison: le dos au mur. Sans marge de manoeuvre en fin de calendrier, ils ont remporté leurs trois derniers matchs afin de se qualifier pour les séries.

«On doit gagner un match, peu importe comment, a dit Anderson. On est responsables de notre propre sort. En fin de saison, on a démontré notre caractère, on a montré qu'on peut combattre l'adversité. Mais ça commence avec un match.»