Le gardien Andrew Hammond vivra un deuxième baptême face au Canadien ce soir. Après son initiation à la LNH, le 18 février, il vivra sa première expérience des séries.

«Je me sens plus à l'aise, a-t-il confié ce matin à savoir s'il ressentait la même nervosité que lors de son premier match. Le niveau de jeu ne changera pas, il n'y a que la vitesse qui va être un peu plus élevée.

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«Jouer dans la LNH est un privilège qu'il faut mériter chaque jour. Le match de ce soir est une autre opportunité de me faire valoir.»

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Son adjoint Craig Anderson - le vétéran à qui Hammond a volé le poste - ne lui a pas donné de conseils sur la façon d'aborder un match sous tension au Centre Bell.

«Craig me laisse me débrouiller par moi-même. On a chacun notre façon de nous préparer. Je ne m'attends à rien de trop fou. J'ai vu suffisamment de hockey pour savoir à quoi m'en tenir et pour savoir ce que j'ai à faire.»

De manière générale, les Sénateurs ont suivi un seul principe dans leur préparation: séries ou non, ne rien changer.

«Notre approche restera la même qu'elle l'est depuis deux mois, a indiqué le capitaine Erik Karlsson. Je ne pense pas que nous ayons plus de pression qu'avant. On a joué un tas de matchs importants et il s'agit de reproduire notre façon de jouer et respecter notre plan de match.»

Personne ne semble inquiet des quelques jours de pause qu'il y a eu entre le dernier match de la saison et le début de la première ronde. Aucune crainte que le momentum bâti lors des deux derniers mois n'ait été ralenti par l'inactivité.

«Le repos est important à ce temps-ci de l'année, a rappelé l'entraîneur-chef Dave Cameron. Nous avons fait du bon travail pour nous ménager. En fin de saison, on ne pratiquait presque pas, les joueurs adoraient ça. Et les entraîneurs sentent moins le besoin de pratiquer quand on gagne...»

Cameron, qui est originaire de l'Île-du-Prince-Édouard, n'a pas besoin de puiser bien loin pour se motiver et motiver son équipe face au Canadien. Même si le Tricolore est traditionnellement populaire dans les Maritimes, ce n'était pas son cas.

«J'haïssais le Canadien, a lancé Cameron, pince-sans-rire. Mes quatre frères prenaient pour Montréal, mon père et moi prenions pour Toronto, ma mère pour Detroit et ma soeur s'en foutait. À l'époque, tout le monde sait qui gagnait. Mon père et moi devions rester humbles... et mes frères me le rappellent encore.»

Quant à sa mère, ne se sentait-elle pas seule de son clan à prendre pour les Wings?

«Quand on est le boss, on peut se sentir comme on veut!»