Jiri Sekac a réintégré la formation, hier, après avoir été laissé de côté pendant deux rencontres. L'occasion d'un nouveau départ, espérait-on chez le Canadien, pour un joueur qui se cherche et dont la confiance est mise à mal.

«On a voulu qu'il prenne un certain recul, a expliqué Michel Therrien. On veut s'assurer qu'il complète ses jeux et qu'il soit plus efficace en échec avant. On avait tenté l'expérience en début de saison [Sekac avait été retranché durant sept matchs] et ça avait porté ses fruits. On espère qu'il va réagir de la bonne manière.»

Or, même son retour au jeu contre les Sénateurs d'Ottawa ne suffisait pas à redonner le sourire à Sekac, dont la première saison dans la Ligue nationale de hockey ne se déroule certainement pas comme il l'espérait.

«Il y a beaucoup de hauts et de bas, a dit le Tchèque de 22 ans, la mine basse. C'est difficile, mais je dois passer à travers, je n'ai pas le choix. Je ne peux pas me permettre de penser à retourner chez moi, ça ne fera que m'abattre davantage. Et si je continue à penser que je ne suis pas assez bon, ça aussi, ça va me tirer vers le bas.»

Le doute s'installe

Ce n'est pas la première fois que Sekac traverse de l'adversité, et il assure qu'il a été bien préparé à ce que ce ne soit pas tous les jours dimanche.

Mais les insuccès le font douter.

«J'ai déjà été dans cette situation-là, je sais comment la gérer, mais c'est un peu plus difficile parce que j'en suis quand même à ma quatrième année chez les professionnels, a-t-il rappelé. Ça devient redondant et peut-être plus difficile à gérer. Mais il n'y a rien que je puisse faire, je dois juste continuer de travailler.»

Avant d'affronter les Sénateurs, Sekac était empêtré dans une léthargie de 18 matchs au cours de laquelle il n'avait récolté que 2 mentions d'aide.

Voit-il arriver la date limite des transactions avec une quelconque appréhension?

«Pas vraiment, a-t-il répondu. J'ai choisi Montréal parce que je voulais jouer pour le Canadien, et je pense encore de cette façon. Je ne suis pas le genre de personne à vouloir m'enfuir dès la première embûche.»

Sekac a soutenu que sa famille et son agent l'aidaient à traverser ces moments d'incertitude. Mais qu'en est-il de ses coéquipiers? Quelle sorte de relation a-t-il bâtie avec eux?

«On se familiarise avec tous les gars en l'espace de quelques jours, mais ça prend plus de temps pour que je les connaisse et qu'eux me connaissent, a expliqué le rapide attaquant. Je m'entends bien avec tout le monde, et ça s'améliore chaque jour. Pour eux aussi, c'est différent, il y a un nouveau qui arrive, et eux forment déjà un bon groupe de gars. Ça prend du temps avant de se retrouver au milieu du groupe. Mais somme toute, ça va assez bien.»

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Pateryn dit avoir adapté son jeu

Greg Pateryn disputait hier son premier match dans la LNH depuis le 13 mars 2013. Depuis ce jour-là, a-t-il expliqué, il s'est appliqué à changer son style de jeu de façon à ce qu'il soit mieux adapté à la Ligue nationale.

«Je veux jouer du hockey solide et fiable, déplacer la rondelle rapidement et me contenter de faire des jeux simples, a indiqué Pateryn.

Michel Therrien l'a jumelé à Nathan Beaulieu contre les Sénateurs, recréant un duo qui a souvent travaillé ensemble avec les Bulldogs de Hamilton.

«On se trouve aisément sur la glace, Nathan parle beaucoup sur la glace et c'est un bon patineur. Ça va m'aider», disait Pateryn en matinée.