Le Canadien tentera ce soir de répéter ce qu'il a fait dimanche soir à Boston en balayant la série de quatre matchs face à l'un de ses opposants, cette fois-ci les Flyers de Philadelphie.

Les hommes de Craig Berube, qui ont remporté six de leurs dix derniers matchs, s'accrochent à l'espoir de participer aux séries éliminatoires, eux qui accusent un retard de neuf points sur les Bruins pour l'obtention de la dernière place disponible en séries.

«Ils sont sur une lancée présentement et ils sont déjà dans une mentalité de séries éliminatoires, observe Michel Therrien. C'est l'une des raisons pour lesquelles le défi sera de taille ce soir.»

Carey Price sera de retour devant le filet du Tricolore. Il sera opposé au vétéran Ray Emery qui, en raison de la blessure qu'a subie Steve Mason en fin de semaine, se verra donner la pole à court terme.

Therrien n'apportera aucun changement à sa formation ce soir. Jacob De La Rose obtiendra un autre départ au centre du quatrième trio, une décision prise aux dépens du vétéran Manny Malhotra.

«C'est un luxe d'avoir un centre capable de jouer à l'aile, a rappelé l'entraîneur-chef. Il a un bon gabarit et un excellent coup de patin. Il est toujours en bonne position et j'aime sa façon d'aborder le jeu. En dépit de son jeune âge, il est très responsable sur la patinoire. C'est rare qu'on voit cela à cet âge-là.»

L'avantage numérique des Flyers se situe au troisième rang de la LNH. Claude Giroux, Jakub Voracek et Wayne Simmonds forment une première unité extrêmement redoutable et ça ne date pas de cette saison.

«Il faudra vraiment s'assurer de rester loin du banc des punitions car c'est l'une des meilleures équipes sur l'attaque à cinq, a admis Lars Eller. Ce sera à nous de pratiquer de notre style de jeu et de contrôler la rondelle le plus possible.»

Quand on croit Desharnais battu... 

C'était la première fois de sa carrière que David Desharnais était sélectionné parmi les trois étoiles de la semaine dans la Ligue nationale. Le principal intéressé, certes flatté par l'honneur, n'a pas voulu en faire de cas, sachant trop bien que les succès et les ennuis se succèdent constamment au cours d'une saison.

Il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs, Desharnais avait été muté à l'aile par Michel Therrien et ses perspectives d'avenir s'étaient de nouveau assombries. Le centre de Laurier-Station s'était plié à la décision de son entraîneur pour le bien de l'équipe, mais il avait autre chose en tête.

«Quand j'étais à l'aile, c'était correct dans ce temps-là, mais j'ai des objectifs et je ne voulais pas rester à l'aile, a-t-il confié mardi matin. S'il avait fallu que je reste là, je l'aurais fait, mais je sens que je suis plus utile à l'équipe en jouant au centre.»

Chaque fois qu'on le croit battu, Desharnais trouve le moyen de se relever et de se prouver à nouveau. À intervalles réguliers, il fait mal paraître ses détracteurs.

Et c'est une source de motivation pour lui.

«Je n'ai pas le choix de le voir autrement, dit-il. Ça va me motiver jusqu'à ce que je cesse de jouer au hockey.»

Évoquant son parcours hasardeux vers la LNH, Therrien a rappelé que c'était le courage et la détermination de Desharnais qui lui permettait de toujours trouver les ressources pour performer.