Au mois d'avril dernier, le gardien Dustin Tokarski - qui portait alors les couleurs des Bulldogs de Hamilton - avait signé une prolongation de contrat de deux ans avec le Canadien en vertu duquel un salaire de la LNH lui était assuré pour la deuxième année.

«Mon nouveau contrat ressemble à celui de Dustin», a confirmé Mike Condon, hier, lors d'un entretien avec La Presse, après que l'équipe eut officialisé sa nouvelle entente.

Le gardien de 24 ans empochera 575 000$ à partir de la saison prochaine, mais la première année prévoit un salaire réduit dans la Ligue américaine. Il va sans dire que le fait qu'on lui garantisse un salaire de la LNH dans la seconde l'emballe.

«C'est réconfortant de savoir que l'équipe croit en moi, a dit Condon. Elle n'avait pas à agir aussi rapidement pour me mettre sous contrat, mais maintenant que c'est fait, j'ai bien l'intention de faire en sorte que ça en vaille la peine.»

Condon poursuit cette année à Hamilton une courbe de progression particulièrement intéressante. Qu'il en soit à 24 ans, à sa première saison complète dans la Ligue américaine n'a rien d'extraordinaire, mais voilà un gardien qui a très peu joué durant ses années universitaires et dont les débuts chez les professionnels ne remontent qu'à l'an dernier.

Avec les Nailers de Wheeling, l'an passé, le gardien américain a affiché le meilleur taux d'efficacité de la ECHL (93,1%), un taux identique à celui qu'il affiche actuellement avec les Bulldogs. Sa fiche sous les ordres de Sylvain Lefebvre est de 14-9-2 et sa moyenne de buts accordés s'établit à 2,10.

Les Bulldogs traversent une heureuse séquence de six victoires. Condon a été devant le filet pour cinq d'entre elles.

«C'est le meilleur hockey que nous ayons joué cette saison, estime le grand roux. Nous sommes plus appliqués dans notre effort défensif et nos sorties de zone. L'ajout de Bryan Allen est venu renforcer notre brigade défensive et nous passons moins de temps dans notre zone. On a baissé le nombre de tirs qu'on accorde de façon significative.»

Condon doit être content d'avoir une charge de travail quelque peu allégée, non?

«En fait, depuis le début de ma carrière, j'ai toujours fait partie d'équipes qui accordaient beaucoup de tirs, a-t-il répondu. Ça me tenait occupé. Passer quelques minutes sans recevoir de rondelles devient une bataille psychologique pour arriver à rester concentré...»

Le poste de Dustin Tokarski n'est pas menacé. Mais s'il continue de bien s'acquitter du rôle qu'il occupe, on ne serait pas surpris qu'une équipe appelle Marc Bergevin d'ici un an ou deux ans en ayant de plus grands projets pour lui.

Et si ça se produit, Condon pourrait très bien devenir le prochain adjoint de Carey Price.