À un certain moment pendant l'entraînement du Canadien, lundi, David Desharnais a levé les bras et fixé le plafond de l'amphithéâtre après avoir marqué, comme s'il venait de compter un but en prolongation en séries éliminatoires.

Desharnais badinait, bien sûr, mais ça faisait presque une heure que l'équipe tentait de marquer lors d'exercices visant à améliorer son jeu en supériorité numérique, et Carey Price bloquait tout. Rien pour redonner confiance à ses coéquipiers.

Brandon Prust a même caché le masque de Price au banc des pénalités quelques instants plus tard.

Le Canadien se classe 27e dans la LNH en supériorité numérique avec un faible taux de 13,7%, et environ la moitié de l'entraînement y a été consacrée.

«Est-ce qu'on était encore en supériorité numérique quand j'ai compté ou est-ce que j'ai compté après? Je pense que c'était après, mais on aime ça s'amuser un peu», a précisé Desharnais.

Max Pacioretty, lui, écarte l'idée de laisser Carey Price sur le banc quand le Canadien veut redorer son jeu à cinq contre quatre...

«Peut-être est-il à la base de notre manque de confiance», a-t-il répondu à la blague.

«Mais, a-t-il ajouté sur une note plus sérieuse, s'entraîner contre les meilleurs peut contribuer à nous rendre ça plus facile lors des matchs.»

Le climat n'était donc pas à la panique dans le camp du CH après ces deux défaites de 4-2 contre le Lightning de Tampa Bay et de 2-1 contre les Penguins de Pittsburgh en prolongation, mais on ne veut pas connaître une autre léthargie.

«Le jeu en supériorité numérique deviendra important en seconde moitié de saison. Il nous a permis de connaître beaucoup de succès ces dernières années», a rappelé Pacioretty.

Parmi les changements opérés par les entraîneurs, Pierre-Alexandre Parenteau, de retour au jeu en prévision du match de mercredi à Columbus, se retrouvait de nouveau à la pointe en compagnie de Subban au sein de la première unité complétée par Pacioretty, Desharnais et Brendan Gallagher.

La deuxième unité était composée de Sergei Gonchar, Andrei Markov, Tomas Plekanec, Alex Galchenyuk et Lars Eller.

Un but en 22 tentatives

«On peut bien utiliser toutes sortes de formations, quand la rondelle tombe, il faut jouer au hockey, dit Subban. À l'heure actuelle, on n'est pas toujours au bon endroit quand la mise au jeu est gagnée, on ne place pas toujours la rondelle au bon endroit et ça brise la stratégie.»

Le Canadien a compté une seule fois à ses 22 dernières tentatives en supériorité numérique. Les meneurs à ce chapitre, les Blues de St. Louis, ont un taux deux fois supérieur, à 26%.

«En début de saison, on avait de la difficulté quand on était installés en zone adverse. Depuis quelques matchs, on a de la difficulté à s'installer en zone offensive.»

Desharnais est un peu du même avis. «C'est dur de provoquer des chances quand on est incapables d'entrer en zone adverse en possession de la rondelle. Et quand on y arrive, on ne prend pas les bonnes décisions. On passe quand on doit tirer et on tire quand on doit passer...»

L'adversaire de mercredi, les Blue Jackets de Columbus, se classe 20e en infériorité numérique. Ce sera peut-être l'occasion de retrouver un brin de confiance.