Au cours d'une conférence de presse pendant laquelle il a passé son temps à se défendre, le directeur général des Oilers d'Edmonton, Craig MacTavish, a jeté le blâme pour les insuccès de son club sur les joueurs et confirmé son appui à l'entraîneur-chef Dallas Eakins.

«Ils doivent assumer plus de responsabilités pour leur exécution, a déclaré MacTavish. À mes yeux, nous sommes une bien meilleure équipe. Mais on n'a pas de preuve tangible d'amélioration et c'est ce qui si difficile à avaler pour tous les membres de l'organisation.»

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MacTavish a été la cible des partisans et des médias alors que les Oilers (6-16-5) occupent le dernier rang du circuit et sont au coeur d'une série de 11 revers.

L'équipe n'a pas participé aux séries depuis 2006. Depuis, ses partisans ont enduré plusieurs changements d'entraîneurs et de nombreux plans de relance qui ont échoué.

MacTavish admet que l'équipe n'a pas progressé aussi rapidement qu'il ne l'avait escompté, mais il refuse de modifier son plan à long terme, soit de repêcher et développer des joueurs de talent.

«Aussi pénible soit ce processus, nous croyons qu'il est nécessaire afin que nous passions à un niveau supérieur», a-t-il dit.

Le DG s'est fait demander si ce plan, plus que simplement en retard sur son échéancier, pouvait être un mauvais plan ou encore un bon plan, mais exécuté par les mauvaises personnes, MacTavish a répondu: «Est-ce que c'est le temps de jeter la serviette avec notre noyau de joueurs de 23 et 24 ans pendant qu'ils se développent?».

«J'ai changé 14 ou 15 joueurs dans les 18 mois que j'ai été en poste, et je crois que nous avons maintenant un groupe capable de croître.»

MacTavish a ajouté que tout le monde au sein de l'organisation, de la direction jusqu'au joueurs, fait l'objet d'une évaluation attentive. Il a toutefois défendu l'entraîneur-chef, Dallas Eakins, qui en est à sa deuxième saison, laissant entendre qu'il ne s'en allait nulle part.

«Il évolue. Nous avons changé les adjoints, ajouté des entraîneurs associés et d'ex-entraîneurs-chef. Nous avons connu quatre changements d'entraîneur depuis 2009, a-t-il noté. Tous ces entraîneurs ont livré le même message et nous avons maintenant besoin d'une meilleure exécution de la part des joueurs.»

MacTavish s'est retrouvé dans le giron des Oilers pour la majeure partie de la dernière décennie - perdue -, que ce soit comme entraîneur-chef ou dans d'autres fonctions au sein de la direction. Il s'est emporté quand un journaliste a tenté de le lier aux présents insuccès de l'équipe.

«Ne me liez pas aux jeux de pouvoir et d'influence des directions précédentes, a-t-il lancé. Je ne suis en poste que depuis 18 mois.»

MacTavish a été critiqué pour ne pas avoir donné les outils nécessaires à Eakins, nommément à la ligne de centre - outre Nugent-Hopkins - et devant le filet, avec des gardiens bien ordinaires comme Ben Scrivens et Viktor Fasth. Il s'est défendu en prétexctant qu'il est difficile d'effectuer des transactions quand on dispose de peu d'appâts alléchants.

«Il y a quatre ou cinq joueurs qui nous apporteraient une valeur intéressante en retour. Mais en échangeant l'un de ceux-là, on règlerait un problème, mais on en crée un autre.

«Nous sommes en retard sur notre échéancier, nous comprenons la frustration que cela génère chez nos partisans et nous comprenons la frustration de tous au sein de l'organisation. Mais je dois prendre des décisions comme dirigeant en fonction d'où nous nous trouvons actuellement, pas en fonction d'où nous voulons être ou d'où nous devrions être», a expliqué MacTavish.

Les Oilers comptent sur trois premiers choix au total dans leur formation en Nail Yakupov, Ryan Nugent-Hopkins et Taylor Hall.

L'équipe n'a pas gagné depuis sa victoire du 9 novembre, face aux Rangers de New York, une séquence au cours de laquelle elle n'a amassé que quatre points. Les Oilers n'ont pas participé aux séries depuis 2006, quand ils se sont inclinés en finale de la Coupe Stanley devant les Hurricanes de la Caroline.