Que ce soit sur la patinoire, derrière le banc ou derrière son bureau, Pat Quinn imposait le respect.

«Le grand Irlandais» était un gars qui aimait tellement son sport que lorsqu'il entrait dans une pièce, vous saviez qu'il allait être question de hockey, a confié John Davidson, longtemps analyste à la télévision et dirigeant d'équipe.

Quinn est décédé, dimanche soir, à Vancouver, à la suite d'une longue maladie, ont annnoncé le Temple de la renommée et les Giants de Vancouver. Quinn, qui était copropriétaire des Giants de la Ligue de l'Ouest, était âgé de 71 ans.

L'ancien défenseur de la LNH, entraîneur et dirigeant de longue date a perdu son combat alors que ses collègues ont loué non seulement son sens du hockey, mais sa personnalité attachante derrière son allure bourrue.

Quinn a mené Équipe Canada à la conquête de la médaille d'or aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, la première du pays en hockey de la part des joueurs masculins en 50 ans. Il a également dirigé les Canucks de Vancouver à la finale de la Coupe Stanley en 1994, permis à l'équipe canadienne junior de conquérir l'or en 2009 et aidé les Maple Leafs de Toronto à atteindre la finale de l'Association de l'Est à deux occasions.

Bien avant cela, Quinn a guidé les Flyers de Philadelphie à une séquence de 35 matchs sans défaite qui ne sera certainement jamais améliorée depuis que les matchs nuls ont été éliminés. En 15 saisons complètes comme entraîneur dans la LNH, les équipes de Quinn n'ont raté les séries que trois fois.

Ce succès s'est étalé sur des décennies, comme entraîneur et dirigeant.

«Il s'apparente à un Scotty Bowman en ce qu'ils sont des gars vraiment brillants, a déclaré George McPhee, l'ancien directeur général des Capitals de Washington qui a travaillé avec lui à Vancouver et a donné à son fils Graham le second prénom de Quinn en guise d'hommage. Ils étaient vraiment intelligents et ils pouvaient voir les tendances, les modes, les choses qui allaient venir et passer et celles qui resteraient. Très perspicace et il savait s'ajuster.»

Quinn était apprécié de ses proches pour son grand coeur. Reid Mitchell, le directeur administratif hockey et dépistage des Maple Leafs, décrit Quinn comme un gentil géant.

Quinn est né à Hamilton le 29 janvier 1943. Défenseur, il a joué dans le junior B avant de se joindre aux Oil Kings d'Edmonton et de remporter la Coupe Memorial en 1963.

Malgré sa taille imposante, Quinn a eu du mal à percer la LNH. Il a participé à son premier camp d'entraînement avec le Canadien de Montréal.

«À l'époque, il était plus jeune et moins musclé», a déclaré Jacques Laperrière, membre du Temple de la renommée, qui était un vétéran avec l'équipe.

Après avoir évolué pour des équipes des ligues mineures - les Knights de Knoxville, les Oilers de Tulsa, les Wings de Memphis, les Apollos de Houston et les Totems de Seattle - il a fait ses débuts dans la LNH avec les Leafs en 1968. C'est en 1969 qu'il s'est fait remarquer le plus comme joueur, servant une mise en échec dans l'angle mort au légendaire défenseur Bobby Orr lors des séries éliminatoires.

Orr a écrit dans son livre, Bobby Orr: mon histoire, qu'un homme inconnu était tellement en colère de cette mise en échec qu'il a offert de «prendre soin» de Quinn. Orr a décliné l'offre, et Quinn a poursuivi sa carrière avec les Canucks et les Flames d'Atlanta avant de se retirer en 1977 à la suite d'une blessure à la cheville.

Presque immédiatement, Quinn s'est tourné vers le travail d'instructeur et il devenu un adjoint parmi le personnel de Fred Shero à Philadelphie avant de devenir le responsable des Mariners du Maine dans la Ligue américaine. Pendant la saison 1978-1979, il a remplacé Bob McCammon comme entraîneur-chef des Flyers.

«Pour notre équipe, Pat a effectué un changement complet du style qui nous avait apporté tant de succès sous Shero, a déclaré Bobby Clarke, admis au Temple de la renommée comme joueur des Flyers, plus tard devenu leur directeur général et maintenant le vice-président de l'équipe. On avait confiance à ce qu'il essayait de mettre en oeuvre.

«Nous avons tous immédiatement eu confiance en lui, principalement, je suppose, en raison de sa prestance. Il était grand, fort, était extrêmement honnête et brillant.»