Les joueurs des Maple Leafs de Toronto acceptent le blâme pour deux dégelées consécutives pendant que circulent toutes sortes de questions liées à l'avenir de l'entraîneur-chef Randy Carlyle.

Les Maple Leafs espéraient rebondir mardi soir contre les Predators de Nashville, après leur revers de 6-2 contre les faibles Sabres de Buffalo, samedi. Toutefois, les Leafs ont amorcé la rencontre sans énergie et les Predators en ont profité pour les rosser 9-2 au Centre Air Canada, l'une des pires défaites des Maple Leafs de récente mémoire.

«Nous appuyons Randy et notre rôle est de jouer, a déclaré Dion Phaneuf, le capitaine de la formation torontoise, à une foule de journalistes, mercredi.

«Vous allez poser des questions et pointer certaines personnes du doigt, et c'est quelque chose de normal lorsque l'on joue dans un marché comme celui-ci. Et lorsque nous nous faisons battre comme nous nous sommes fait battre, ce sont les joueurs qui méritent le blâme parce qu'il (Carlyle) n'est pas celui qui joue. Les entraîneurs ne vont pas sur la patinoire.»

Carlyle a imposé à ses joueurs une vigoureuse session d'entraînement de 90 minutes mercredi. Lui et le directeur général Dave Nonis ont ensuite rencontré les reporters séparément et dans les deux cas, la première question était liée à l'avenir de l'entraîneur-chef.

«Personne n'était ici après le match contre Boston (la semaine dernière), alors que nous étions au coeur d'une séquence de 6-1-1, pour nous poser des questions sur sa sécurité d'emploi, a rétorqué Nonis. En tant que groupe, nous n'avons pas fait un travail suffisamment bon lors des deux derniers matchs, que ce soit les entraîneurs, les joueurs et la direction. Il y a des aspects sur lesquels nous devons travailler, mais nous devons retrouver le niveau de jeu que nous affichions il y a une semaine.»

Des rumeurs entourant le poste de Carlyle ont commencé à circuler la saison dernière lorsque la formation torontoise a perdu 12 de ses 14 derniers matchs, une séquence qui l'a privée d'une place en séries éliminatoires. Brendan Shanahan a été embauché à titre de président, en avril, et Carlyle a obtenu une prolongation de contrat de deux ans pendant que trois de ses adjoints étaient limogés.

Carlyle, qui affiche un dossier cumulatif de 79-70-18 en moins de trois saisons complètes à Toronto, est conscient que la sécurité d'emploi vient avec le boulot.

«Le doute s'installe toujours lorsque les choses vont mal avec votre équipe de hockey, a noté Carlyle. Lorsque vous acceptez une telle fonction, il faut s'y attendre. Et dans ce marché, le climat peut être un peu plus passionné, parfois.»

Il y avait plus de reporters et de caméras qu'à l'accoutumée mercredi, alors que la plus récente raclée infligée aux Maple Leafs a dominé les manchettes sportives à Toronto, et que l'avenir de Carlyle alimentait les discussions.

«C'est facile de mettre le blâme sur les épaules de l'entraîneur-chef, a déclaré Nonis. C'est la première chose dont les gens parlent, les médias, les amateurs. En tant qu'équipe, nous devons faire un meilleur travail.

Les Maple Leafs ont concédé trois buts en première période face aux Predators et n'ont jamais pu se ressaisir.

«C'était frustrant hier soir (mardi), a admis Nonis. En tant qu'organisation, c'est gênant de jouer de cette façon à domicile. C'est gênant de jouer de cette façon à l'étranger. Lorsque des gens paient pour venir vous voir à l'oeuvre et que vous jouez de cette façon, c'est difficile à avaler.

«Mais il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit que d'un seul match. Nous devons avancer, et nous ne pouvons pas continuellement y penser. Nous devons discuter des choses que nous avons faites - et je pense qu'il y a eu plusieurs échecs - et nous préparer pour demain.»

Les Maple Leafs (9-8-2) ont perdu leurs trois dernières rencontres et jeudi, ils livreront bataille au Lightning de Tampa Bay, qui occupe le deuxième rang au classement de l'Association Est. Les Maple Leafs sont septièmes.