Un peu plus et Jiri Sekac devenait un membre des Red Wings de Detroit.

Ken Holland, le directeur général des Red Wings, a confié à La Presse qu'il avait soumis une offre à l'attaquant tchèque cet été, espérant l'attirer à Detroit. Mais Sekac a finalement dit oui au Canadien de Montréal. 

En tout, une douzaine d'équipes ont joué du coude cet été pour tenter de mettre la main sur Sekac, joueur autonome après avoir patiné pendant trois saisons dans la KHL. Le Canadien a fini par gagner cette course, mais les Red Wings, qui vont accueillir la formation montréalaise dimanche soir à Detroit, ont tout essayé. 

«Deux de nos dépisteurs l'ont vu jouer en Europe, et les deux m'ont fortement recommandé de lui offrir un contrat, a expliqué Ken Holland à La Presse. Je ne l'avais jamais vu jouer moi-même, mais nos deux hommes de hockey aimaient beaucoup son style de jeu. Son agent avait fait savoir qu'il voulait faire le saut dans la Ligue nationale, et nous lui avons soumis une offre. Mais il a préféré celle du Canadien, de toute évidence.»

Selon le DG des Wings, la rumeur sur Sekac était très favorable au cours de la dernière année. «Nous nous sommes fiés à ce que nos deux dépisteurs rapportaient depuis l'Europe avant de lui soumettre une offre de contrat», a-t-il ajouté. 

Le joueur de 22 ans a choisi de se joindre au Canadien en juillet, acceptant un contrat de deux ans pour un salaire annuel de 925 000 $. 

Jiri Sekac a déjà fait savoir que c'est le Canadien qui lui offrait le meilleur plan de carrière, et cinq mois plus tard, il ne regrette pas son choix, même s'il avait jadis un faible pour la formation de Detroit. 

«Auparavant, bien avant que j'arrive à Montréal, les Red Wings étaient mon équipe favorite, a expliqué Sekac avant le départ pour Detroit en vue du match de ce soir. Je m'amusais à jouer au jeu vidéo NHL sur Xbox, et je choisissais toujours les Red Wings. C'est une équipe qui a souvent misé sur des joueurs européens, et c'est probablement pourquoi plusieurs jeunes en Europe les aiment.

«Mais par la suite, quand je rêvais à une carrière dans la LNH, je ne pensais plus à une équipe en particulier. Je rêvais de jouer dans la Ligue nationale, peu importe l'équipe. Et je pense que Montréal est probablement le meilleur endroit pour jouer au hockey dans cette ligue. J'aime faire partie de cette équipe.» 

Après un début de saison difficile, souligné par un congé forcé de sept matchs consécutifs dans les gradins, Jiri Sekac a retrouvé ses repères à bord d'un troisième trio complété par Lars Eller et Brandon Prust. Il admet être beaucoup plus à l'aise qu'il ne l'était il y a un mois à peine.

«Je pensais que j'étais bien à l'aise en début de saison, mais je ne l'étais pas... On peut voir que je me sens beaucoup mieux, je ne suis plus nerveux. Tout est bien organisé ici, on a un horaire strict, et ça nous permet de relaxer et de nous concentrer sur le match qui s'en vient. Je ne ressens plus aucun stress, tout se passe très bien maintenant.»

Pour Sekac, le match de ce soir à Detroit ne sera pas forcément spécial, même si l'équipe au maillot rouge lui a jadis fait de l'oeil. 

«Tous les matchs dans la LNH sont des matchs spéciaux pour moi, surtout parce que je n'ai jamais été repêché. Il y a seulement quelques années, pour moi, le rêve de la LNH était un rêve très lointain. Maintenant, à chaque fois que je me prépare à sauter sur la glace, peu importe l'endroit, je ne peux m'empêcher de sourire.»