À sa première rencontre avec les médias de Hamilton, Rene Bourque l'ailier de 32 ans a admis qu'il doit auparavant faire du ménage dans son jeu et dans sa tête.

«Je veux me libérer l'esprit, a-t-il confié au Hamilton Spectator. Même en étant ici, c'est un nouveau départ pour moi. C'est bon que je sorte de là pour un moment. Je dois retrouver une certaine perspective par rapport à ma carrière.»

L'important, a ajouté le nouveau membre des Bulldogs de Hamilton, c'est de garder la tête haute et d'espérer pour le mieux.

«Je sais qu'il me reste encore beaucoup à offrir, estime Bourque. Je serai de retour dans la LNH, il s'agit juste de savoir quand et où. Mais tout d'abord, je dois prendre soin de moi-même et retrouver ma confiance. Je n'ai pas joué beaucoup à Montréal et je veux recommencer à être à l'aise en possession de la rondelle afin de redevenir le joueur que je peux être.

«Je dois prendre cela comme un homme et travailler comme un défoncé.»

Expliquant ce qui l'avait motivé à soumettre Bourque au ballottage avant de le céder à la Ligue américaine, le directeur général Marc Bergevin a indiqué qu'il ne pouvait guère se montrer plus patient avec l'énigmatique patineur de Lac La Biche.

«L'an dernier, il a connu saison très difficile mais des séries éliminatoires qui, sans être extraordinaires, ont quand même fait de lui un de nos meilleurs joueurs offensifs, a-t-il relevé. En évaluant l'équipe cet été, j'espérais que la confiance qu'il avait gagnée durant les séries puisse se transposer à cette saison et l'aide à lui donner de l'élan au début. Mais ce n'est pas arrivé.

«Je n'étais pas prêt à attendre six mois avant de revoir le Rene des séries.»

À son meilleur, Bourque est capable d'aider une équipe de la LNH comme il a aidé le Tricolore en séries éliminatoires, a toutefois reconnu Bergevin.

«La porte à un retour n'est pas fermée, mais je lui ai dit qu'il devait retrouver sa constance, sa confiance et bien performer à Hamilton pour me forcer à le ramener à Montréal.»

À Montréal ou ailleurs

Bourque a indiqué deux fois plutôt qu'une aux journalistes de Hamilton que sa priorité était de revenir dans la Ligue nationale, «à Montréal ou ailleurs».

Mais en attendant, le revoilà dans la Ligue américaine pour la première fois depuis la saison 2004-2005.

«Ça fera du bien (aux Bulldogs) de voir un nouveau visage, croit Bourque. J'espère apporter de l'énergie et aider l'équipe à gagner. Je suis ici pour me retrouver sur le plan individuel, mais je veux aussi être un joueur d'équipe et ne pas être égoïste.»

Quant à ce qui l'a amené dans cette fâcheuse situation, il y a la confiance, certes, mais aussi un trio pour qui rien n'allait en début de campagne.

«Il y a des matchs où j'ai bien joué, d'autre non, a-t-il résumé. Nous ne récoltions pas de rebonds favorables et notre trio se faisait marquer de nombreux buts. Il n'y a pas d'excuse. Nous sommes payés pour produire, et je suis très bien payé pour faire ce que je fais...»

Bourque disputera demain et vendredi ses deux premiers matchs avec les Bulldogs à l'occasion d'un séjour de deux matchs à Terre-Neuve, où il retrouvera son ancien coéquipier Peter Budaj, aujourd'hui gardien des IceCaps de St. John's.

L'entraîneur-chef Sylvain Lefebvre entend l'utiliser à profusion, de façon à ce qu'il retrouve ses repères. À son premier entraînement chez les Bulldogs, Bourque a été placé aux côtés de Charles Hudon et du vétéran T.J. Hensick.