Mathieu Perreault en est à sa troisième équipe dans la Ligue nationale de hockey, mais pour la première fois en six ans de carrière, il n'a plus l'impression d'être traité comme un jeunot.

Perreault est arrivé chez les Jets de Winnipeg cet été, à titre de joueur autonome. Il a rapidement constaté une chose: chez les Jets, ce n'est pas comme chez les Capitals ou chez les Ducks, ses deux équipes précédentes.

«J'ai joué en avantage numérique, et je me retrouve à jouer pendant 16 ou 17 minutes par match, a-t-il expliqué au Centre Bell, avant le match de mardi soir contre le Canadien. Avant, avec les autres équipes, je jouais environ 11 minutes, 12 minutes par match. À la longue, ça paraît.»

Ce n'est pas un secret: chez les Capitals, l'attaquant québécois de 26 ans tournait un peu en rond, chez les Ducks aussi.

«Quand je suis arrivé à Washington (en 2009-10), c'est Bruce Boudreau qui était l'entraîneur, et c'était lui aussi à Anaheim (la saison dernière)... Après tout ce temps-là avec lui, je me sentais encore comme une recrue. Ici avec les Jets, on me traite comme un vétéran depuis que je suis un membre de l'équipe.»

Perreault revient de sa meilleure saison en carrière (43 points en 69 matchs la saison dernière à Anaheim), et il veut profiter de ce nouveau départ à Winnipeg pour poursuivre sur cette voie, lui qui, avant le match de mardi soir, n'avait toutefois que trois points au compteur.

«Mais il a bien joué depuis le début de la saison, a tenu à préciser l'entraîneur des Jets, Paul Maurice. Ce qui s'est passé, c'est que deux de nos attaquants des deux premiers trios ont subi des blessures, et ça a changé un peu les choses. Si Mathieu ne marque que des buts victorieux en fusillade comme l'autre soir, ça va faire notre affaire!»

Le principal intéressé, lui, ne regrette pas son choix. On dit parfois que les joueurs de la LNH ne se battent pas pour aller à Winnipeg, mais ce sont les Jets qui ont fini par convaincre Mathieu Perreault, avec une offre qu'il ne pouvait pas refuser, avec quelque 500 000 $ de plus par saison que ce que les autres clubs étaient prêts à lui consentir.

En plus des Jets, les Maple Leafs de Toronto, les Oilers d'Edmonton, les Stars de Dallas et les Predators de Nashville ont tous cogné à sa porte, mais il a fini par dire oui aux Jets pour trois ans et neuf millions de dollars.

«Cette saison est une grosse saison pour les Jets, a conclu Perreault, qui ne regrette pas son choix. Je crois que l'équipe s'en va dans la bonne direction.»