Après avoir attendu en silence et dans les hauteurs des arénas pendant sept matchs de suite, Jiri Sekac a enfin pu retrouver son maillot du Canadien, mercredi soir à Buffalo. Il pourra le porter de nouveau ce soir, alors que le Canadien accueillera le Wild du Minnesota au Centre Bell.

L'entraîneur Michel Therrien a confirmé la présence du jeune attaquant à ce rendez-vous avec le Wild, au terme de l'entraînement d'hier. Un entraînement qui lui a permis de patiner avec le troisième trio de l'équipe, en compagnie de Lars Eller et Brandon Prust.

«Je suis heureux d'être de retour dans l'alignement, a lancé Sekac, hier, à Brossard. Je vais tenter d'y demeurer le plus longtemps possible. Personne n'aime devoir rester à l'écart du jeu. C'est toujours la décision de l'entraîneur, et dans ce temps-là, ce qu'il faut faire, c'est garder le moral.»

Sekac, qui a fait l'objet d'une petite guerre entre une douzaine d'équipes qui voulaient toutes ses services cet été, connaît un début de saison avec des hauts et des bas, à n'en point douter.

Il y a eu des hauts, dont ce premier but en carrière devant une foule en délire, au Centre Bell en octobre... mais il y a aussi eu des bas, incluant cette longue période d'inactivité forcée.

«Je ne m'attendais pas à ce que ce soit facile dans la Ligue nationale, a admis le joueur tchèque. J'étais prêt pour toutes les situations. Je dirais même que je me sens plus en confiance depuis que j'ai dû passer tous ces matchs dans les gradins, à l'extérieur de la formation régulière.»

Souvenir de la KHL

Jiri Sekac a donc retrouvé le sourire, mais les longues soirées à jouer un rôle de spectateur ont été... longues, justement.

Après tout, Sekac était un joueur d'importance il n'y a pas si longtemps dans la KHL en Europe, et il admet que certains soirs, il s'est mis à penser à cette ligue et à ce temps pas si lointain, à cette ligue qu'il a dû quitter pour débarquer ici cette saison.

«Quand on est hors de l'alignement, plusieurs choses nous trottent dans la tête, a-t-il reconnu en hésitant un peu. Mais j'ai signé un contrat avec le Canadien, et je ne voudrais être nulle part ailleurs... C'est sûr que c'est dur d'oublier [la KHL], parce que c'est là que j'ai joué et que j'ai connu le succès.»

Comme par hasard, pendant que Sekac patientait à l'écart des autres, des bribes d'information ont commencé à circuler indiquant que ses droits dans la KHL avaient été acquis par l'AK Bars Kazan, le club le plus influent et le plus riche du circuit.

Sekac pourrait même profiter d'une clause de son contrat et retourner dans la KHL si jamais le Canadien choisissait de l'envoyer à Hamilton, dans la Ligue américaine.

Quand on lui a présenté ce scénario, le principal intéressé a paru un peu mal à l'aise, lui qui a juré ne pas avoir évoqué cette possibilité avec son agent au cours des derniers jours. «Nous avons parlé, mais nous n'avons pas parlé de ça», a-t-il insisté.

Blessure confirmée

Par ailleurs, le Canadien a confirmé hier une blessure à une épaule pour l'attaquant Michaël Bournival, une malchance survenue lors du match de mercredi soir à Buffalo contre les Sabres, à la suite d'une solide mise en échec de l'attaquant Cody McCormick.

Rappelons que, selon les informations obtenues jeudi par La Presse, Bournival est blessé à la clavicule gauche, mais n'a pas subi de fracture. Il devrait être à l'écart pour une période de trois à quatre semaines, selon ce qu'il a été permis d'apprendre.