Après avoir fait la tournée des grandes émissions de variétés du Québec, P.K. Subban n'était plus d'humeur à parler de sa situation personnelle, hier, après l'entraînement.

«Je me sens bien. En fait, on se sent bien en tant qu'équipe après un bon entraînement. C'est bon de voir les joueurs détendus», a-t-il d'abord répondu.

Au sein d'un groupe de défenseurs qui comptera deux néophytes en Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu et, surtout, qui est amputé de Josh Gorges, Francis Bouillon et Douglas Murray, s'attend-il à jouer un rôle accru?

«Je n'y pense pas, je veux juste que l'équipe soit bonne. Au bout du compte, le personnel d'entraîneurs va déterminer les rôles. Ça ne préoccupe pas vraiment qui que ce soit.»

Retour aux sources

Heureusement pour les journalistes, Michel Therrien a été plus bavard au sujet du rôle de son «pur-sang».

«On devra donner plus de responsabilités à certains gars, a expliqué l'entraîneur-chef. On a commencé l'an passé, on a vu Max Pacioretty en désavantage numérique. En défense, P.K. Subban jouera plus souvent en désavantage. On a des joueurs capables de se charger de plus grands rôles.»

La saison dernière, Subban avait beau passer près de 25 minutes par match en moyenne sur la patinoire, on le voyait très peu à court d'un homme. Il jouait 40 secondes par match dans cette situation, soit la huitième moyenne parmi les arrières de l'équipe. Lors de la saison 2013 écourtée, c'était 1:27, soit le sixième rang parmi les défenseurs. Bref, Therrien a toujours préféré éviter de lui faire jouer ce rôle.

Cela dit, ce ne sera rien de nouveau pour Subban, qui jouait un peu plus de 2:30 en infériorité numérique sous Jacques Martin, puis sous Randy Cunneyworth, de 2010 à 2012.

Mais cette fois, un réaménagement s'imposait, puisque trois des quatre défenseurs les plus utilisés en désavantage, soit Gorges, Murray et Raphael Diaz, ne sont plus avec le CH. Et ce n'est visiblement pas à Beaulieu que l'on demandera de jouer trois minutes du jour au lendemain, puisqu'il n'a toujours pas joué une seule seconde en infériorité numérique en 23 matchs en saison dans la LNH.