Après ce que l'on a vu hier soir sur la patinoire du United Center de Chicago, on peut probablement y aller de cette déclaration-choc: Nathan Beaulieu sera le sixième défenseur régulier du Canadien de Montréal lorsque la saison va s'amorcer, le 8 octobre à Toronto.

Remarquez, on s'en doutait déjà. Des trois prétendants à cette dernière place libre chez les réguliers, c'est lui qui a connu les plus beaux moments depuis le début de ce camp d'entraînement. On ajoute à ça sa solide fin de saison, et ça donne quoi? Ça donne un gars qui a l'air fin prêt à occuper un rôle de défenseur dans cette ligue.

Comme pour en remettre une couche, Beaulieu a cru bon ajouter un but et une passe hier soir. Deux points d'exclamation, en quelque sorte. Qu'on lui fasse une place dans le vestiaire tout de suite.

Jarred Tinordi et Greg Pateryn, les deux autres prétendants, vont finir par manquer de temps dans cette lutte. Pateryn n'a pas été mauvais hier soir... sauf qu'il n'a pas été impressionnant non plus. Du moins, pas assez.

Tinordi? Lui, c'est presque frustrant. Le potentiel est là, la taille aussi, bien entendu. Mais Tinordi manque cruellement de constance. Chaque bonne décision est presque toujours annulée par une mauvaise, chaque bon jeu suit presque toujours un mauvais. Des hauts, des bas, des hauts, des bas. Peut-on décrocher un poste de cette façon? On en doute.

Reste Francis Bouillon, pas en uniforme hier soir. En fait, Bouillon n'a pris part qu'à un seul match en camp préparatoire. Est-ce parce que la direction montréalaise ne sent pas le besoin de l'évaluer? Possible. Et question de mêler les cartes encore un peu, Davis Drewiske, que personne n'attendait, a fini la soirée avec un solide +3. Intéressant...

En attaque, ceux qui se sont démarqués hier soir ne sont pas bien nombreux. En fait, qui, parmi ces jeunes, peut vraiment rêver au 8 octobre?

Ce qui nous ramène à Jiri Sekac, impressionnant au début du camp, un peu moins impressionnant à ses deux derniers matchs. Est-ce à dire que le jeune a «frappé un noeud», comme le disent bien des experts du milieu?

Bon. Sekac n'a pas ajouté son nom à la feuille de pointage, hier soir, d'accord, mais il y a une chose qu'on ne peut lui enlever: ce gars-là se donne sans compter. Il est du genre à bosser fort le long des bandes, il est du genre à s'impliquer, bref, il est le genre de joueur sur lequel un entraîneur comme Michel Therrien aime compter. Hier soir, Jiri Sekac n'a pas eu de point... mais il a peut-être gagné des points malgré tout.

Enfin, Carey Price, mesdames et messieurs. Il disait l'autre soir qu'il allait avoir besoin d'un peu de temps pour retrouver son synchronisme. Avec ce qu'on a vu hier soir, nous sommes en mesure de confirmer: le synchronisme a été retrouvé.