Jérémy Grégoire est bien heureux d'avoir été repêché par le Canadien l'an dernier, mais il reconnaît avoir été piqué au vif d'être choisi en sixième ronde.

Et il vient de passer la dernière saison avec le Drakkar de Baie-Comeau à démontrer qu'il aurait mérité un meilleur rang.

«On fait tout le temps des comparaisons avec les joueurs repêchés avant nous, reconnaît-il. Je me dis que si on refaisait aujourd'hui le repêchage de l'an dernier, ce serait complètement différent. Et mon but, c'est que l'an prochain, en revoyant ce repêchage-là, on se dise que ç'aurait été encore plus différent.»

Grégoire, l'un des plus jeunes joueurs admissibles à l'encan de 2013, avait 18 ans pendant toute la saison et a quand même terminé deuxième compteur de son équipe (derrière Charles Hudon) avec 69 points en 65 matchs.

Et lorsque les séries éliminatoires sont survenues, Grégoire a élevé son jeu d'un cran.

Tout cela explique pourquoi Grégoire se fait répéter à gauche et à droite qu'il a bien progressé cette saison.

Ce à quoi il met un bémol.

«C'est surtout que j'avais sous-performé à mon année de repêchage, note le centre de 6' et 187 livres. Tant mieux si les gens voient cela comme une progression, mais à mes yeux, je suis juste revenu cette saison à mes standards précédents.»

Le Canadien, en tout cas, a été suffisamment emballé pour lui témoigner sa confiance en lui octroyant le 1er juillet un premier contrat professionnel.

«Je ne m'attendais pas à ça dès maintenant parce que, même si j'ai connu une bonne saison, ils pouvaient encore attendre une année», a-t-il noté.

Même s'il n'a jamais été reconnu comme ayant le meilleur coup de patin, Grégoire a pu l'améliorer au cours de la dernière année. Mais c'est surtout entre les deux oreilles qu'il a fait les meilleurs progrès.

«Je suis plus confiant. J'ai des outils, mais encore faut-il savoir les utiliser correctement.»

L'école aussi

Au terme de la dernière saison, le natif de Sherbrooke a reçu le prix Guy-Lafleur dans la LHJMQ pour son excellence académique.

Il a maintenu une moyenne générale de 87,3% au programme de sciences humaines, profil administration, du Cégep de Baie-Comeau.

«C'est important pour moi, confie Grégoire. On est 50 au camp de perfectionnement et ce n'est pas tout le monde ici qui va jouer dans la Ligue nationale. J'aime mieux avoir un plan B et j'ai toujours aimé apprendre. J'aime étudier dans l'autobus car je suis capable d'entrer dans ma bulle et de ne pas être dérangé.

«Il me reste un an au cégep et mon objectif est de terminer mon hockey junior avec un diplôme.»