Si c'était à refaire, Marc Bergevin assure qu'il referait la même chose. Lorsqu'il est allé chercher Thomas Vanek en mars dernier, le directeur général du Canadien savait que le départ de l'Autrichien cet été représentait une «grosse possibilité».

Cette grosse possibilité est maintenant une réalité. Bergevin a confirmé jeudi que le Canadien ne tenterait pas de retenir les services du joueur autonome. Il a aussi annoncé le départ de George Parros et de Douglas Murray.

Le passage de Vanek à Montréal aura donc été en demi-teinte. L'attaquant n'a jamais répondu aux attentes - démesurées - des partisans. Il a récolté 10 points en 17 matchs éliminatoires et a même perdu sa place au sein du premier trio.

En contrepartie, le Canadien a dû offrir l'espoir Sebastian Collberg aux Islanders de New York ainsi que le choix de deuxième ronde qu'ils auraient pu réclamer demain, à Philadelphie. Ce n'est pas rien.

Mais parole de Bergevin, l'équipe n'a aucun regret. Selon lui, Vanek est venu en mercenaire. Il a fait le boulot. Maintenant, le temps est venu pour lui d'aller servir une autre équipe.

«Quand on a conclu l'échange, notre priorité était de faire les séries. Moi, je crois qu'il nous a aidés à faire les séries, a expliqué Bergevin jeudi à Philadelphie, où il se trouve en vue du repêchage. On a payé le prix pour un joueur qui, probablement, ne reviendrait pas.

«C'est certain que c'est un très bon joueur de hockey, mais avec la situation du plafond, on ne peut pas se le permettre, a continué Bergevin. Mais si c'était à refaire, je le referais.»

Le directeur général n'a pas dit si les contre-performances de Vanek avaient pesé dans la balance. Elles ont sûrement joué. Alors qu'il était avec les Islanders, Vanek aurait refusé un pacte de 49 millions pour 7 ans. À ce prix, le Canadien n'aurait certainement pas été prêt à retenir le Vanek du printemps 2014.

Quant à Parros, son départ était une évidence. Reste maintenant à savoir si le Canadien tentera de trouver un autre homme fort, où si Brandon Prust sera chargé de «redresser les torts» la saison prochaine.

«C'est une possibilité qu'on le remplace, mais il n'y a rien de ferme de ce côté-là, a dit Bergevin. C'est un rôle qui existe encore dans la Ligue nationale, mais on a des joueurs de caractère qui peuvent répondre si des choses arrivent.»

«Plusieurs discussions»

La direction du Canadien affirme par ailleurs être en discussions avec plusieurs joueurs d'autres équipes qui deviendront autonomes le 1er juillet. Combien?

«Plusieurs. Ça peut être deux, ça peut être dix. Plusieurs. On s'intéresse aux centres, aux ailiers, aux défenseurs, a lancé Bergevin, blagueur. Je suis correct dans les gardiens.»

Mais d'autres dossiers sont aussi sur la table. Bergevin a rencontré jeudi le clan de P.K. Subban. Il est par ailleurs en négociations avec Francis Bouillon, Mike Weaver et, surtout, Brian Gionta.

À son sujet, le DG s'est montré prudent. Capitaine depuis 4 ans, Gionta avait signé une entente de 5 ans pour 25 millions à l'été 2009. Le Canadien chercherait à conclure une entente à court terme avec le joueur de 35 ans, mais les discussions achoppent.

«C'est un leader. Un capitaine, on en a un seul. C'est certain que ça rentre dans l'équation, a lancé Bergevin. Mais on a tous des paramètres à respecter. Il faut être responsable. Mais c'est sûr qu'on aimerait le garder à Montréal.»