Darryl Sutter a caressé le rebord de la Coupe Stanley, et un grondement sourd s'est fait entendre chez les partisans en extase des Kings de Los Angeles.

«Vous voyez ça juste ici?, a questionné l'entraîneur-chef. Elle est partie pendant quelques années, mais oh, nous sommes heureux qu'elle soit rentrée au bercail.»

Le fête de fin de saison est donc en cours pour les Kings.

Les Kings ont paradé en compagnie de la Coupe Stanley dans les rues du centre-ville de Los Angeles lundi afin de souligner leur deuxième conquête du titre de la LNH en trois ans.

Une foule bruyante - estimée à 300 000 partisans par l'équipe - s'est massée le long de la rue Figueroa afin d'observer les membres de l'organisation chammpionne, répartis sur neuf autobus à deux étages et un camion plateforme, défiler pendant environ deux kilomètres en direction du Staples Center. Ils ont présenté la coupe, le trophée Conn Smythe de Justin Williams et le trophée Clarence Campbell sous une pluie de confettis, et les amateurs leur ont offert une ovation debout tout au long du parcours.

«Je suis honoré et assommé en même temps de pouvoir ajouter une autre bague à ma main, a dit Williams, le joueur par excellence des séries éliminatoires et triple champion de la Coupe Stanley. Et je suis fier de faire partie d'une équipe où certains gars l'ont gagnée pour la première fois de leur carrière. Il faut maintenant défendre notre titre avec succès l'an prochain.»

Après un week-end passé à célébrer en compagnie de la coupe au centre-ville et à la plage de Los Angeles, les Kings et leurs partisans étaient encore occupés à faire la fête. Leur parade a été accompagnée de nombreux slogans alternant entre «Go Kings Go!» et «We Want the Cup!»

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a même laissé échapper un blasphème en s'adressant à la foule sur les ondes de la télévision locale, suscitant les rires et les applaudissements.

L'équipe s'est réunie à l'amphithéâtre, devant une salle comble, pour souligner la deuxième conquête de la coupe Stanley de l'histoire de la concession. Les Kings n'avaient rien gagné au cours de leurs 43 premières saisons, avant d'être sacrés champions deux fois au cours des trois dernières campagnes.

Les Kings ont couronné leur conquête de la coupe Stanley lorsque Alec Martinez a touché la cible en deuxième période de prolongation vendredi soir, pour l'emporter 3-2 et éliminer les Rangers de New York en cinq matchs. Ils ont dû vaincre leurs adversaires en sept matchs au cours de leurs trois premières séries pour atteindre la finale, décrochant notamment le titre dans l'Association de l'Ouest en disposant des Blackhawks de Chicago en prolongation.

Les Kings ont gagné 10 séries éliminatoires et disputé 64 matchs d'après-saison au cours des trois dernières campagnes.

«Ce fut une expérience assez incroyable au cours des dernières années, a admis Martinez, qui a aussi marqué le but qui avait éliminé les Blackhawks en prolongation. C'est aussi bon que la première fois. Peut-être mieux encore.»

La foule a surtout applaudi Martinez, Sutter et l'attaquant Marian Gaborik - un joueur qui s'est joint à l'équipe à la date limite des transactions et qui a inscrit 14 buts en séries éliminatoires - à tout rompre. Gaborik deviendra joueur autonome sans compensation cet été.

Les défenseurs Willie Mitchell et Matt Greene deviendront également joueurs autonomes sans compensation, mais tous les autres joueurs qui ont participé à cette conquête de la coupe sont sous contrat.

Le directeur général des Kings Dean Lombardi est devenu émotif tandis qu'il saluait ses joueurs sur le podium, déclarant qu'ils avaient gagné parce qu'ils «avaient effroyablement peur de se décevoir les uns les autres.»

«Cette concession a franchi une nouvelle étape», a dit Lombardi.

Photo: Reuters