Quelques heures avant le début de la finale de la Coupe Stanley, le commissaire de la LNH Gary Bettman a fièrement déclaré que le nombre de commotions cérébrales était en baisse dans la Ligue, statistiques à l'appui.

Cela ne signifie pas que la Ligue a trouvé le moyen de prévenir les blessures à la tête chez ses joueurs ou que les statistiques sont le reflet de ce qui se produit réellement.

Selon les données STATS obtenues par l'Associated Press, il y a eu 53 cas de commotions cérébrales répertoriés durant la saison régulière alors qu'il y en avait eu 78 lors de la dernière saison complète en 2011-2012

Mais même Bettman a dit que la Ligue ne pouvait rien faire lorsque les joueurs cachent les symptômes pour demeurer dans le match.

«C'est difficile d'entrer dans la tête des joueurs, sans faire de jeu de mots, a-t-il dit. Si un joueur ne suit pas le protocole, qu'il ne dit pas exactement ce qu'il ressent, c'est assez difficile de poser le bon diagnostic.»

Le neurologiste Jeff Kutcher, qui travaille avec les joueurs de la LNH qui subissent des commotions, n'est pas certain que les statistiques illustrent un changement à ce niveau.

«Je ne suis pas surpris que les chiffres soient à la baisse, mais je ne me fierais pas trop sur ceux-ci», a commenté Kutcher.

Le protocole de la LNH concernant les commotions requiert que les joueurs obtiennent le feu vert d'un médecin avant de revenir au jeu. Ils sont dirigés dans une salle silencieuse pour y subir une évaluation, répondre à des questions et évaluer leur mémoire, leur équilibre et leur état général.

Les joueurs semblent toutefois être en mesure de contourner le protocole.

Le défenseur des Blue Jackets de Columbus, James Wisniewski, a déclaré qu'il avait évité le protocole après qu'il eut plongé tête première dans la bande. Il voulait continuer à jouer. Le Canadien de Montréal a aussi été critiqué lorsqu'il a laissé l'attaquant Dale Weise disputer les dernières minutes du cinquième match de la finale de l'Est après qu'il eut été frappé à la tête de manière vicieuse. Le directeur général Marc Bergevin a indiqué que l'équipe a découvert que Weise souffrait d'une commotion le lendemain et que le protocole avait été suivi.

«C'est biaisé, mais je ne suis pas un médecin, a dit Bergevin. Nous nous soucions tous de nos joueurs, mais nous devons nous fier aux tests que nous avons.»