Marc Bergevin a admis ce que son entraîneur-chef Michel Therrien avait nié quatre jours plus tôt, à savoir que l'attaquant Dale Weise souffrait bel et bien d'une commotion cérébrale.

L'ailier de 25 ans a été victime d'une mise en échec à la tête de John Moore pendant le cinquième match de la finale de l'Association de l'Est contre les Rangers de New York.

Même si le langage corporel de Weise a tout de suite laissé croire à une commotion cérébrale, ce dernier est revenu dans le match moins de 10 minutes plus tard. Cela a immédiatement soulevé des doutes quant à la manière dont le Canadien avait protégé son joueur.

«Le protocole a été suivi à la lettre, a assuré Bergevin. Jamais nos médecins n'ont douté du résultat des tests, et ce n'est que le lendemain qu'on s'est aperçus de sa commotion cérébrale. Mais si le joueur dit qu'il est correct et que les médecins disent qu'il est correct, il est correct.

«Jusqu'à ce que ça change, nous demeurons très stricts dans notre approche. Sauf que Weise a réussi ces tests haut la main...»

Bergevin est venu à la défense de Therrien en rappelant qu'en séries éliminatoires, les équipes ont l'habitude de ne pas divulguer la nature des blessures, surtout si une longue absence est encore incertaine.

Le directeur général du Canadien disait avoir entretenu l'espoir que Weise puisse disputer un hypothétique septième match.

Or, quelles auraient vraiment été les chances de Weise de jouer trois jours seulement après le diagnostic de commotion cérébrale?

Le protocole prévoit qu'un joueur doit d'abord être exempt de tout symptôme avant de franchir les étapes menant à un retour au jeu. On y prévoit des séquences de vélo stationnaire, puis du patinage intensif sans rondelle, un entraînement complet en gymnase, enfin le retour sur glace avec ses coéquipiers. Si les symptômes réapparaissent en cours de route, le joueur retourne à la case départ.

Bref, même s'il est possible de franchir plusieurs étapes le même jour, tout régler cela en trois jours paraît utopique. Surtout quand on sait que Weise subissait encore des tests médicaux, samedi, ce qui explique pourquoi il n'a pu rencontrer les médias afin de faire le point sur son état.