Le printemps palpitant et magique que le Canadien a offert à ses partisans a pris fin de façon aussi soudaine qu'irrévocable jeudi soir au Madison Square Garden.

» Le sommaire du match

Après avoir éliminé en quatre parties le Lightning de Tampa Bay et surpris en sept matchs les Bruins de Boston, l'équipe de Michel Therrien a subi l'élimination face aux Rangers de New York lors du sixième affrontement de la finale de l'Est.

Dans un match aux antipodes du festival offensif de l'avant-veille à Montréal, les Rangers l'ont emporté 1-0 et mérité une première participation à la finale de la Coupe Stanley depuis 1994, année de leur dernière conquête du précieux trophée.

Ils affronteront le gagnant de la finale de l'Ouest opposant les Blackhawks de Chicago et les Kings de Los Angeles.

«Nous voulons la Coupe! Nous voulons la Coupe!», a scandé la foule survoltée du Madison Square Garden pendant que les joueurs des deux équipes s'échangeaient la traditionnelle poignée de main au centre de la patinoire.

Plusieurs joueurs du Canadien ont donné l'accolade à Martin St-Louis, qui a joué un rôle crucial dans les récents succès des Rangers après avoir perdu sa mère. L'ancienne vedette du Lightning n'a pas caché son émotion après le triomphe de son équipe.

«Évidemment, ce fut une année difficile pour moi, a-t-il dit. Cela rend la chose encore plus plaisante. Avoir été à quelque part pendant 13, 14 saisons, avoir changé d'équipe et avoir la chance de jouer dans la finale de la Coupe Stanley avec ces coéquipiers qui ont été superbes à mon endroit au cours de mes épreuves des dernières semaines, cela rend le tout encore plus spécial. Je suis fier d'être un Ranger et d'évoluer aux côtés de ces grands coéquipiers.»

Dominic Moore a été le seul marqueur du match, déjouant Dustin Tokarski à la fin de la deuxième période. L'attaquant des Rangers a converti une belle passe de Brian Boyle au cours d'une séquence où son trio a longuement bourdonné dans la zone du Canadien.

Mais le remplaçant de Carey Price n'a rien à se reprocher. Jeudi soir, il aura eu le mérite de garder son équipe dans le match jusqu'à la fin.

Dans le vestiaire des perdants, la recrue respirait à la fois la déception et la fierté.

«C'est pas mal difficile d'avoir cette occasion, de se retrouver à deux victoires d'une finale de la Coupe Stanley, a-t-il dit. Je sais que ce ne sera pas facile de répéter cela, mais c'était toute une série.»

Sorti du cinquième match après avoir accordé quatre buts, Henrik Lundqvist a connu une soirée plus tranquille que Tokarski, le Canadien ne tirant que 18 fois sur lui. Il s'agissait de son premier blanchissage depuis le début des séries.

Lundqvist a réussi son plus bel arrêt en deuxième période devant Thomas Vanek, qui a sans doute disputé son meilleur match des séries. Les méchantes langues diront que cela ne veut pas dire grand-chose.

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Ils ont dit

> P.K. Subban: «Nous sommes déçus du résultat, mais il y a de toute évidence beaucoup de positif à retenir de cette expérience. Nos jeunes joueurs ont beaucoup appris lors de cette série.»

> Max Pacioretty: «C'est très dur à avaler présentement parce que nous sommes passés si près du but. C'est un très mauvais feeling

> Josh Gorges: «Nous étions encore dans ce match lors de la troisième période. Je suis encore sous le choc. Je ne pensais pas que notre saison allait se terminer maintenant.»

> Ryan McDonagh: «C'est un sentiment incroyable en ce moment. Je ne pense pas que nous réalisions encore que nous avons atteint la finale de la Coupe Stanley. Mais nous savons en tant que groupe ce que nous voulons accomplir.»

> Marc Staal: «Nous avons connu beaucoup de moments au cours de la saison où nous avons réussi à rebondir après un mauvais match comme celui de mardi soir. Nous savions que nous allions disputer un bon match, et nous l'avons fait.»

> Alain Vigneault: «Nous n'y sommes pas encore. Nous nous sommes donné la chance de nous battre pour gagner la Coupe. Et cela nous procure une belle sensation ce soir. Nous avons, à mes yeux, probablement disputé notre meilleur match des séries.»