L'attaquant Chris Kreider, des Rangers de New York, n'avait jamais été hué de la sorte dans un amphithéâtre de la LNH. Mais sa réplique a été sans appel: la passe qu'il a faite sur le but gagnant de Rick Nash a coupé le sifflet des partisans. Un instant, ils le huaient et, l'instant d'après, un silence de mort s'est abattu sur le Centre Bell.

«Quelqu'un m'en a fait la remarque, c'était un bon feeling, a dit Kreider. La foule ne hue pas si tu ne fais pas quelque chose de bien et si tu n'as pas un certain impact. Mais je suis surtout heureux pour Rick et pour notre trio.»

En effet, les Rangers sont contents de voir Nash capitaliser, après avoir été l'un des joueurs qui avait le plus de chances de marquer lors des deux premières rondes.

Il avait été tenu en échec jusque-là, mais le voilà avec deux buts en deux matchs devant le Tricolore.

«Il sourit un peu plus, a observé l'entraîneur-chef Alain Vigneault. C'est bon de le voir ainsi récompensé après y avoir mis autant d'efforts. Qu'il retrouve sa touche près du filet est un excellent signe pour nous.»

Encore McDonagh

Le défenseur Ryan McDonagh a encore une fois été au centre de la victoire des siens. Il a assuré la réplique 17 secondes seulement après que Max Pacioretty eut ouvert la marque, en plus de participer au but d'assurance de Martin St-Louis.

Il a maintenant récolté six points en deux rencontres contre son ancienne formation.

«On ne peut pas connaître du succès si nos coéquipiers ne gagnent pas leurs batailles, a dit MacDonagh. Sur mon but, Dominic Moore a fait un bon jeu en échec-avant et la rondelle m'a trouvé à la ligne bleue.»

De l'avis d'un peu d'un tout le monde chez les Rangers, ce but-là a été un tournant dans le match.

«On a réussi à créer l'égalité sur un rebond chanceux», a admis Vigneault en allusion au fait que le tir de McDonagh avait dévié sur Josh Gorges avant de déjouer Dustin Tokarski.

«Ça a changé la dynamique de la rencontre.»

Jusque-là, le gardien Henrik Lundqvist - parfois chanceux mais souvent bon - avait contribué à contenir l'attaque du Tricolore.

«Mon objectif est de tout donner, d'atteindre mon plein potentiel et d'inspirer mes coéquipiers, a déclaré Lundqvist, auteur de 40 arrêts. On verra si ce sera suffisant, mais je ne veux surtout pas sentir après la saison que j'aurais pu faire plus. C'est un peu ce que j'avais ressenti la dernière fois qu'on était allé en finale d'association.»

Martin St-Louis a dit que, sans Lundqvist, le résultat aurait certes été différent. Il a donné le temps à ses coéquipiers de retrouver leurs jambes.

«Il est la seule raison pour laquelle nous étions dans le match, a acquiescé Alain Vigneault. Le Canadien a exercé une pression incroyable et on a eu de la difficulté à trouver une réponse.»

L'entraîneur-chef avait eu moins de difficulté à répondre à la question de savoir qui serait devant le filet du CH dans le deuxième match.

«On se doutait que Price ne serait pas là et que le Canadien pencherait en faveur de Tokarski, a confié Vigneault. Le hockey est un petit monde...»