Max Pacioretty n'a pas une grande expérience des séries éliminatoires, lui qui les a vécues pour la première fois l'an dernier quand une séparation de l'épaule droite l'avait diminué contre les Sénateurs d'Ottawa.

Cette année, l'Américain de 25 ans donne un aperçu de ce qu'il peut accomplir en séries et du rôle qu'il entend jouer. S'il a pu être discret par moments - au point d'être interpellé assez directement par Michel Therrien au milieu de la deuxième ronde -, Pacioretty a inscrit mercredi soir le but vainqueur du match qui a éliminé les Bruins de Boston.

Et il avait fait la même chose au premier tour contre le Lightning de Tampa Bay.

«Je suis un gars fier, nous a-t-il dit après l'élimination des Bruins. J'ai mûri beaucoup cette année et j'estime être devenu l'un des leaders au sein de cette équipe. D'avoir été en mesure de contribuer de la sorte est un sentiment incroyable. C'est sûr que ça n'aurait pas été la même chose si nous avions perdu.»

L'ailier gauche a trouvé le fond du filet lors des deux derniers matchs. Auparavant, son but devant le Lightning avait été son seul à ses 13 premiers matchs éliminatoires. Bref, ça a démarré lentement, mais la production est arrivée au moment opportun.

Le trio qu'il forme avec David Desharnais et Brendan Gallagher a pris les commandes dans les deux derniers matchs de la série, laminant Zdeno Chara dans le territoire des Bruins en plus d'offrir au CH une présence soutenue à l'attaque.

Ç'a surtout été frappant lors du sixième match de la série.

«C'est le meilleur que j'aie vu l'équipe jouer depuis que je suis à Montréal, a soutenu Pacioretty. On a soutiré beaucoup de confiance de cette partie-là. On est une équipe contre laquelle c'est frustrant de jouer et on a senti la frustration des Bruins après le match.»

Le premier trio du Canadien est arrivé à se montrer menaçant dans le match ultime même s'il était souvent opposé au trio de Patrice Bergeron et que ce dernier remportait la grande partie de ses mises en jeu. Or, les attaquants du Canadien ont été coriaces en poursuite de rondelle et en reprenaient continuellement possession.

À ce titre, le travail de Gallagher ne peut être passé sous silence.

«Il est la définition même d'un joueur qui joue avec son coeur et son âme, a soutenu Pacioretty. On a beau parler de sa taille, il ne recule devant personne. Parfois, on ne joue pas aussi bien qu'on le devrait, mais de le voir se démener de la sorte aide l'équipe.»

Pacioretty vient de vivre son premier septième match en séries de sa carrière. Et avant de tourner définitivement la page et de se consacrer aux Rangers de New York - l'équipe de son enfance -, l'Américain a mis en perspective ce que le Canadien a accompli mercredi soir à Boston.

«Les Bruins sont notre unité de mesure, a-t-il expliqué. Ils ont remporté le trophée des présidents cette année et sont considérés comme la meilleure équipe de la ligue. C'est en les battant qu'on peut mesurer à quel point on peut être bons.

«Or, on a été capables de leur passer le K.-O. et on espère en puiser beaucoup de confiance.»