Même si les Bruins de Boston sont de retour dans la série, les joueurs du Canadien n'ont rien perdu de leur contenance.

Un petit but de rien du tout au bon moment, jeudi, et le Tricolore aurait pris les devants 3-1 dans la série du deuxième tour contre Boston. Mais le club montréalais se retrouve plutôt avec une égalité de 2-2 et tout sera à refaire, samedi soir, à l'occasion du cinquième match de la série.

Malgré tout, rien ne change aux yeux de Michel Therrien et de ses joueurs. Le plan, c'est de poursuivre dans la même veine.

«J'aime la façon dont mon équipe joue, a déclaré l'entraîneur-chef du CH, vendredi. Et plus la série avance, plus on s'améliore, ce qui est très bon signe. On joue mieux et on gagne en confiance de match en match. Rendu dans une situation où c'est devenu une série deux-de-trois, tout peut arriver.»

Tomas Plekanec et Lars Eller ont abondé dans le même sens. Ils ont tous deux estimé que le Canadien est venu à un cheveu de l'emporter, jeudi, sans avoir disputé son meilleur match.

«Je trouve encourageante la façon dont l'équipe joue dans son ensemble. Nous faisons plusieurs choses de bien, a souligné Eller. Ça fait mal de perdre un match, peu importe la façon, mais nous ne sommes pas découragés. C'est 2-2, la série peut aller d'un côté comme de l'autre. Nous avons remporté des matchs à Boston, donc nous pouvons réussir à le faire encore. Nous ne sommes pas en mauvaise posture. Nous sommes confiants.»

Eller ne croit pas que le CH a redonné une erre d'aller aux Bruins.

«Personne n'a remporté deux matchs d'affilée dans cette série, alors je n'accorderais pas trop d'importance à ça, a dit l'attaquant danois. Les joueurs des deux équipes savent qu'il faut aborder ça un match à la fois. Une fois sur la glace, en tant que joueur, tu ne penses plus à qui a l'avance dans la série, tu fais juste jouer.»

Le fait que les Bruins aient repris l'avantage de la patinoire dans la série ne déstabilise pas le Canadien pour autant, selon Therrien. Même si le prochain match sera disputé à Boston, les joueurs montréalais afficheront le même engagement et le même calme devant la tempête, a-t-il dit.

«On sait que ça va être difficile, mais on a été en mesure cette saison d'aller chercher des matchs à Boston, a affirmé le vétéran entraîneur. On a de bons vétérans, qui veulent dicter la manière dont il faut jouer. J'ai confiance que nos meneurs vont s'assurer que les choses soient bien faites en ce qui concerne la gestion des émotions.»

Et si les matchs continuent d'être aussi serrés que celui de jeudi, les joueurs du Canadien n'ont rien contre non plus.

«Peu importe le style, nous sommes à l'aise là-dedans, c'est ce qui nous a permis de nous rendre jusqu'ici, a affirmé Plekanec. Et nous savons que nous pouvons être meilleurs encore.»

«J'ai senti (jeudi) qu'on avait beaucoup de joueurs engagés, qui portent beaucoup d'attention aux détails, a souligné Therrien. Et c'est ce qu'un entraîneur veut.»

Le CH devra mieux faire dans un aspect de son jeu, toutefois: la récupération des retours de tirs dirigés vers Tuukka Rask.

«Nous pouvons nous améliorer un peu à ce niveau, a reconnu Eller. Il faut gêner le travail de Rask un peu plus, il faut s'assurer que la rondelle se rende jusqu'à lui et être plus acharné dans nos tentatives de récupérer les retours.»

Les joueurs réguliers du Tricolore n'ont pas enfilé les patins, vendredi, avant de se diriger vers Boston. Quelques-uns d'entre eux seulement sont passés par le vestiaire de l'équipe au Complexe sportif Bell à Brossard, tandis que Therrien a livré ses commentaires au moyen d'une conférence téléphonique.

Seuls les joueurs qui n'ont pas pris part au match de jeudi ont patiné, notamment Brandon Prust, George Parros, Jarred Tinordi, Ryan White, Francis Bouillon et Peter Budaj.

Nathan Beaulieu était aussi du groupe. Il avait d'ailleurs droit à son casier dans le vestiaire principal du CH, vendredi, à Brossard. Même si plusieurs joueurs des Bulldogs de Hamilton s'entraînent déjà depuis plusieurs jours dans l'entourage du grand club, on a demandé à Beaulieu de s'intégrer au groupe principal.

«On voulait ajouter de la profondeur au sein de notre brigade défensive, où les choses peuvent changer vraiment vite, a expliqué Therrien. On veut, pour son développement, qu'il vive de l'intérieur l'atmosphère des séries éliminatoires.»