Bon, c'est vrai, ça n'a peut-être pas été le grand spectacle des séries. Quand les joueurs les plus méritants sont ceux qui bloquent des lancers ou qui gardent l'adversaire à l'extérieur de l'enclave, le type qui a payé 12 500 $ pour un billet dans la section Club Desjardins (c'était le prix affiché sur le site de revente StubHub) doit trouver qu'à ce prix-là, il est mieux d'en avoir pour plus de 60 minutes!

«Les deux derniers matchs ont eu un rythme un peu étrange, ils n'avaient pas toute l'intensité des matchs de séries», a d'ailleurs confié le gardien Tuukka Rask après le match.

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Cela étant dit, à mesure que le match avançait, les deux équipes ôtaient graduellement de l'oxygène à ce match. La marque de 0-0 accentuait la tension.

C'est dans cette atmosphère pressurisée qu'un plongeon de P.K. Subban pour freiner un deux-contre-un prenait toute son importance.

C'était Michäel Bournival qui tenaillait Patrice Bergeron en échec-avant, c'était Max Pacioretty qui effectuait tout un repli en fin de troisième pour éteindre un surnombre... Bref, c'était un match de petits détails. À l'instar de cette bataille perdue devant le filet qui n'aura été pour le Tricolore qu'un simple mauvais bond.

Canons offensifs recherchés

Les Bruins ont dominé la possession de la rondelle, mais le CH les a gardés à l'extérieur de l'enclave plus souvent qu'autrement. Il y a bien eu cette barre horizontale frappée par Carl Soderberg en première et ce poteau de Reilly Smith au terme d'un avantage numérique en troisième. On en serait rendu à neuf poteaux du côté des Bruins depuis le début de cette série.

Mais les Bruins n'ont pas été en reste au plan défensif.

Le gardien Tuukka Rask a donné plusieurs retours de lancers mais jamais le Canadien n'a été en mesure de le saisir. Les deuxièmes et troisièmes chances ne venaient pas. Et dans les rares moments où ça sentait la chaudrée de palourdes chaude, Rask a été alerte.

Ça a aussi été égal dans ce que les deux équipes ne faisaient pas.

Les attaquants vedettes des deux formations ont continué d'éprouver des difficultés. Chez le Canadien, malgré une belle combativité de David Desharnais, ça a été laborieux du côté de Pacioretty qui a raté le filet - et la meilleure chance du Canadien - après que ses coéquipiers eurent élaboré un magnifique tic-tac-toe.

Et c'est sans parler de Thomas Vanek qui par longs bouts semblait dans un état léthargique avancé.

Chez les Bruins, c'est le silence radio du côté du trio de David Krejci, qui n'a obtenu que cinq des 35 lancers des Bruins. Souvent opposé au trio de Lars Eller, l'unité du Danois en a profité pour générer plus de vitesse en zone neutre et un meilleur jeu de transition que les autres trios du Canadien.