Ce sont les séries et c'est aussi le temps des grands secrets militaires, mais s'il faut se fier à ce que l'on a vu lundi, il pourrait y avoir des changements mardi soir dans la formation du Canadien.

Premièrement, parce que Rene Bourque a dû sauter son tour lundi, mis au tapis en raison d'un virus, selon la direction montréalaise. On verra bien mardi matin à l'entraînement si le vétéran attaquant répond présent.

Toujours en attaque, Ryan White parlait lundi comme un gars bien près de retrouver une place dans la formation. Il a pris part à l'entraînement de lundi pendant que Brandon Prust se contentait de patiner avec l'autre réserviste, le poids lourd George Parros.

White, qui n'a pas participé à un seul match en séries cette saison, est évidemment prêt.

«C'est une série qui est parfaite pour moi, contre les Bruins, ça cadre avec mon style de jeu, a-t-il expliqué. Contre Tampa Bay, c'était surtout axé sur la vitesse, mais contre les Bruins, c'est une question de jeu physique. Je suis capable d'apporter de l'énergie à notre équipe.»

Le cas de Prust est plus nébuleux, et on peut présumer que l'attaquant n'est pas à 100% de sa forme, lui qui a du mal à suivre le rythme depuis le début de cette série. Prust n'a qu'un seul point en six rencontres depuis le début des séries.

L'autre changement pourrait survenir en défense. Douglas Murray, que l'on n'a pas vu une seule fois depuis l'ouverture du calendrier éliminatoire, avait l'air lundi d'un type qui se prépare à revenir sur la glace. Si c'était le cas, le vétéran Francis Bouillon pourrait bien écoper, lui qui a conclu le match de samedi avec -2 à son dossier.

Vous aurez bien sûr compris que personne chez le Canadien n'a cru bon confirmer ces changements, et surtout pas Michel Therrien, qui s'amuse à cacher son jeu depuis le début des séries, comme la plupart des collègues de sa profession.

Tous ces changements pourraient survenir au moment où le Canadien tente de se remettre de l'effondrement de samedi, quand le club a laissé filer une avance de deux buts avec environ dix minutes à faire au match pour subir la douloureuse défaite que l'on sait.

Mais il s'agit d'un effondrement que les joueurs du Canadien ont déjà oublié, selon l'entraîneur Michel Therrien.

«On est déçus de la façon dont ça s'est terminé samedi, bien sûr, mais il faut regarder tout ça dans son ensemble, a expliqué le pilote montréalais. On est sortis de Boston avec une victoire en deux matchs. Je n'ai pas senti que le groupe avait été affecté par ce qui est arrivé lors du match de samedi après-midi.»