On ne connaît pas encore l'identité des adversaires du Canadien au deuxième tour des séries, mais déjà, l'équipe se prépare à la suite des choses... sans dévoiler son jeu.

La formation montréalaise a repris l'entraînement vendredi à Brossard et retournera au même endroit aujourd'hui afin de garder la forme, tout en attendant de savoir qui de Detroit ou de Boston sera le prochain rival.

On dit parfois qu'on ne touche pas à une formule gagnante, mais dans le cas du Canadien, ça pourrait être différent, surtout si le prochain obstacle se nomme les Bruins de Boston.

Les Bruins, qui ont une avance de 3-1 dans la série, tenteront d'en finir cet après-midi dans leur Garden, et on peut croire qu'un choc contre ces vieux rivaux pourrait forcer Michel Therrien à repenser sa formation, axée sur la vitesse lors du premier tour.

«Nous ne sommes pas rendus là, a tenu à dire l'entraîneur montréalais vendredi. On se concentre sur notre condition physique, et je ne veux pas m'aventurer à parler de mon alignement pour la prochaine série.»

Si des changements finissent par survenir au cours des prochains jours, c'est le vétéran Douglas Murray qui pourrait en profiter.

On peut très bien présumer qu'un autre rendez-vous printanier avec le club de Boston pourrait être une bonne affaire pour le défenseur de 1,91 m et 111 kg (6 pi 3 po et 245 lb), que le Canadien a obtenu précisément pour des missions périlleuses comme celle-là.

Murray a l'air d'un type qui sait déjà à quoi s'attendre, même s'il n'a pas joué depuis le 10 avril.

«Je ne crois pas que ce soit un secret, a-t-il dit quand on lui a demandé si une série contre les Bruins pouvait être une bonne chose pour lui. Ce serait probablement une bonne nouvelle... Mais en même temps, nous sommes invaincus cette saison en séries. On ne peut jamais savoir si un entraîneur voudra ou non changer une formule gagnante. C'est clair qu'une série contre Boston, ce serait parfait pour moi, mais on verra. Je n'ai pas encore parlé avec notre entraîneur à ce sujet.»

Tinordi aussi se tient prêt

Jarred Tinordi, qui a été laissé de côté lors des six dernières rencontres du club, se tient prêt également, lui dont la taille pourrait être un atout si jamais le rendez-vous tant attendu avec les Bruins devient réalité.

«Je ne sais pas ce qui va arriver, mais je me prépare toujours comme si on allait faire appel à moi, a expliqué le jeune défenseur. Ma préparation est la même, peu importe, il n'y a rien qui change. C'est toujours difficile d'être à l'écart et de devoir attendre son tour. Au moins, je regarde les matchs et j'apprends pendant ce temps-là, alors ça reste quand même une expérience positive.»

Même s'il ne veut rien dire en cette période de grands secrets, Michel Therrien a lancé hier quelques fleurs à Travis Moen, un autre qui attend son tour. Moen, rappelons-le, est pleinement remis de sa commotion cérébrale subie le 24 mars à Boston et sera disponible si la direction montréalaise lui fait signe au deuxième tour.

Même chose pour Ryan White, qui a lui aussi été à l'écart lors du triomphe devant le Lightning de Tampa Bay.

«Ce n'est pas facile, a admis White. C'est le fun que l'équipe aille bien. C'est la première fois que je vais au-delà du premier tour, mais je n'ai rien fait pour aider à ces quatre victoires. On voudrait tous être là.»

En attendant, les joueurs du Canadien se contentent... d'attendre, justement. Ce qui n'est pas un problème aux yeux de Michel Therrien. «Il faut profiter de cette pause-là», a souligné l'entraîneur.