Moins de 15 minutes après avoir célébré une émotive victoire en prolongation, Milan Lucic s'est souvenu de ce qui est arrivé aux Bruins de Boston contre les Maple Leafs de Toronto, il y a un an.

«Nous étions dans la même position l'an dernier, c'était la même chose: nous avions gagné le quatrième match en prolongation, à Toronto, et nous savons tous ce qui est arrivé après ça», a-t-il dit.

Ce qui s'annonçait comme une tâche facile pour les Bruins est ensuite devenu une série mémorable. Boston a fini par se qualifier en vue de la ronde suivante à la suite de l'effondrement encore plus mémorable des Leafs durant le septième match, mais c'est une leçon que les Bruins retiendront quand ils tenteront d'éliminer les Red Wings de Detroit, samedi.

Boston a pris une avance de 3-1 dans sa série contre Detroit en vertu d'une victoire de 3-2 acquise jeudi soir en prolongation.

«Nous savons tous à quel point c'est difficile de mettre fin à une série et nous savons tous à quel point ils vont jouer avec l'énergie du désespoir, a noté Lucic. Tu ne veux rien faire qui permettra à l'autre équipe de reprendre vie dans la série.»

En quarts de finale de l'Association Est l'an dernier, les Leafs ont repris vie grâce à des performances étincelantes du gardien James Reimer et à des buts-clés marqués par Tyler Bozak et Clarke MacArthur. Il ne fait aucun doute que Detroit pourra réaliser le même exploit lors du cinquième match, qui sera disputé à TD Garden, si le gardien Jonas Gustavsson est en grande forme et que les mêmes jeunes joueurs qui ont mené les Red Wings jusqu'en séries se mettent à marquer.

Après quatre matchs, Gustav Nyquist, Tomas Tatar et Riley Sheahan n'ont toujours récolté aucun point. Aucun d'entre eux n'a brillé lors du quatrième match de la série.

«Je me demande si nous avons eu tant de bons joueurs que ça dans ce match-là, surtout chez nos jeunes», a commenté l'entraîneur des Wings Mike Babcock, qui a par ailleurs reconnu que les séries sont une période difficile de l'année. Il a toutefois affirmé que les jeunes joueurs doivent «apprendre comment jouer» dans un tel contexte, quand la pression est grande.

Considérés comme les favoris pour tout rafler dans l'Association Est, les Bruins ont tout à perdre. Mais ils sont dans une bonne position en ce moment, alors qu'ils n'ont besoin que d'une autre victoire pour affronter le Canadien en finale de la division Atlantique. Le souvenir de l'an dernier leur servira de bouclier.

«Nous ne tenons rien pour acquis, a souligné Lucic. Nous pouvons en parler et en parler, mais en bout de ligne il faut que ça paraisse dans notre jeu.»