Jon Cooper a douté. Qui pourrait le blâmer? L'entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay venait juste de voir sa super vedette Steven Stamkos se fracturer la jambe droite en rentrant de plein fouet dans le filet des Bruins de Boston. Son équipe affichait un dossier de 12-4-0, en grande partie dû aux 14 buts eet 23 points de Stamkos.

«Je vais être honnête, on a pensé que notre saison était peut-être terminée», a admis Cooper.

Malgré l'absence de Stamkos pour 45 rencontres et la transaction exigée et obtenue par Martin St-Louis, le Lightning a défié les pronostics et sera des séries. Contre le Canadien, l'équipe contre laquelle il a obtenu sa plus importante victoire cette saison.

Ce gain de 2-1 est survenu le 12 novembre, au Centre Bell, moins de 24 heures après avoir perdu les services de Stamkos.

«Je pense que nous nous sommes tous regardés et nous sommes dit: "Wow! On vient juste de battre Carey Price et le Canadien, on peut y arriver", a raconté Cooper. Je pense que c'est à ce moment-là qu'on s'est rendu compte qu'on pouvait jouer dans cette ligue.»

Alors que personne ne prédisait de grandes choses au Lightning cette saison, cette équipe a grandi dans l'adversité. Et comme si la saison n'avait pas été suffisamment difficile, le gardien Ben Bishop et l'attaquant Valterri Filppula ont subi des blessures en fin de saison et l'attaquant Ryan Malone a été arrêté pour conduite en état d'ébriété et possession de cocaïne.

L'une des principales raisons de la tenue du Lightning cette saison a été Bishop, qui a terminé parmi les 10 premiers gardiens du circuit dans la plupart des statistiques. Blessé au haut du corps la semaine passée, il devra toutefois laissé sa place dans le match no 1 à Anders Lindback et son absence pourrait être plus longue.

Filppula aussi a été un élément important. Celui qui a remporté la coupe Stanley avec les Red Wings de Detroit en 2008 est devenu le meilleur marqueur du Lightning quand St-Louis a été cédé aux Rangers de New York.

«Nous comptons sur un bon mélange de jeunes joueurs et de vétérans, a noté Stamkos. Vous tentez d'apprendre de ces gars, de ce qu'ils inspirent à l'équipe et de ce qu'ils nous inculquent comme valeurs.»

Et Cooper, qui a pris l'équipe en charge en mars dernier, est un élément non négligeable des succès du Lightning. L'entraîneur de 46 ans s'est fait connaître d'abord en 2010, quand il a remporté un titre national aux États-Unis, avant de mener le club-école du Lightning à une série de 29 victoires, en route vers la coupe Calder.

D'avoir pu diriger les 16 derniers matchs de la saison écourtée aura été bénéfique, lui permettant de passer au travers les difficultés que rencontrent les entraîneurs recrues avant d'entreprendre son premier camp et sa première saison complète. Maintenant, il est l'un des favoris pour remporter le Jack-Adams, remis à l'entraîneur de l'année.