Voilà maintenant huit matchs que Thomas Vanek est un membre du Canadien de Montréal. Et, de toute évidence, le joueur autrichien est de plus en plus à l'aise dans ce maillot tricolore.

Vanek, qui n'avait qu'un seul point à ses cinq premiers matchs avec sa nouvelle équipe, a récolté quatre points à ses trois derniers. Ce qui lui fait donc cinq points au compteur depuis son arrivée dans le club montréalais, le 5 mars.

Le cas de ce joueur de 30 ans est certes intrigant. Tout le monde connaît son statut: un joueur de «location», comme on le dit dans le milieu, sans contrat en vue de la prochaine saison. Il a déjà fait savoir qu'il comptait se rendre au 1er juillet et voir un peu ce qu'il vaut sur le marché des joueurs autonomes.

Mais s'il aime l'expérience montréalaise, s'il se plaît dans son nouveau maillot, pourrait-il être tenté de poursuivre l'aventure ici?

On lui a posé la question, samedi soir à Toronto.

«Je ne le sais pas encore, a-t-il répondu. Ce que j'ai dit en arrivant ici tient toujours: on va disputer la saison, et puis on verra ensuite. Il n'y a pas eu de discussions à propos d'un nouveau contrat avec la direction du Canadien. Nous allons penser à tout ça après la saison.»

Pour le Canadien et son directeur général Marc Bergevin, les prochaines semaines seront une forme de grande séduction, si on veut. Il faut comprendre par là qu'un Vanek charmé par son nouvel environnement de travail pourrait peut-être choisir de ne pas déménager.

«J'aime l'ambiance qu'il y a avec cette équipe, a-t-il expliqué. J'aimais déjà aller jouer au Centre Bell quand j'étais dans le maillot des visiteurs, alors maintenant, le fait de pouvoir y jouer comme membre du Canadien, c'est encore mieux.»

Vanek affirme qu'il va se souvenir longtemps du match de la semaine dernière contre l'Avalanche du Colorado, au Centre Bell. C'est ce soir-là qu'il a, d'un seul coup, récolté ses trois premiers buts à titre de membre du Canadien.

«Le soir de mon tour du chapeau, c'était incroyable, a-t-il admis. Je vais me souvenir de ça toute ma vie.»

La balle est maintenant dans le camp du Canadien, mais Marc Bergevin devra s'attendre à ce que ça coûte cher. Vanek aurait déjà refusé une offre de quelque 50 millions de dollars de la part des Islanders de New York. De plus, selon le Buffalo News, les Sabres de Buffalo étaient prêts à faire de lui le joueur le mieux payé de la LNH, rien de moins. Vanek a tout de même exigé une transaction pour sortir de là.

Par ailleurs, ce n'est pas un secret que l'attaquant a particulièrement aimé ses années de hockey à l'Université du Minnesota, et qu'il aimerait possiblement poursuivre sa carrière dans ce coin des États-Unis. D'ailleurs, selon les rumeurs qui circulaient à la date limite des transactions, c'est le Wild du Minnesota qui était en compétition avec le Canadien dans le but de l'obtenir.

En attendant de penser aux affaires et aux gros dollars, Vanek jure qu'il se concentre sur le hockey et sur sa nouvelle équipe. C'est peut-être un signe encourageant pour la direction du Canadien: contrairement à bien d'autres, le joueur originaire de Vienne n'est aucunement paralysé par cette fameuse pression montréalaise.

Bien au contraire.

«Pas du tout... Les gens qui me connaissent savent que je m'impose moi-même beaucoup de pression», a-t-il ajouté en souriant.