Avec la date limite des transactions qui arrive au grand galop, mercredi, plusieurs DG de la Ligue nationale de hockey vont passer les prochaines heures accrochés à leurs portables. Y compris Marc Bergevin, le directeur général du Canadien de Montréal.

Bergevin est dans une position un peu identique à celle de plusieurs de ses collègues dans la LNH: son club n'est pas un club de premier plan, mais son club n'est pas non plus écarté de la course aux séries. Loin de là.

Dans cette situation, que faire des joueurs qui sont sans contrat en vue de la prochaine saison? Voilà la grande question.

À Montréal, le cas le plus épineux est celui d'Andrei Markov. L'agent du défenseur, Sergei Berezin, a déjà indiqué à La Presse que le Canadien veut le garder avec lui, et Markov lui-même a répété des dizaines de fois qu'il aimerait rester. Mais il n'y a toujours rien de réglé pour ce vétéran qui demeure sans contrat en vue de la prochaine saison.

Entre les deux parties, le problème est assez clair: Markov souhaite obtenir une entente à long terme, mais la direction montréalaise est plus frileuse, préférant lui offrir un contrat à court terme.

Au cours des derniers jours, Andrei Markov a été au centre de rumeurs d'échange impliquant notamment les Kings de Los Angeles et l'Avalanche du Colorado.

Pour Marc Bergevin, les choix concernant le vétéran défenseur sont plutôt déchirants: ne pas l'échanger et risquer de le perdre pour rien sur le marché des joueurs autonomes cet été, céder et lui offrir un contrat trop généreux qu'il pourrait regretter ensuite, ou encore l'échanger d'ici la date limite et vexer à la fois les joueurs et les partisans, qui y verraient une forme de capitulation en pleine course aux séries.

Il s'agit un peu des mêmes choix déchirants dans le cas de Brian Gionta. Comme Markov, le capitaine n'a pas de contrat en vue de la prochaine saison. Alors, que faire dans cette situation, surtout pour un joueur comme Gionta, très respecté par ses coéquipiers dans le vestiaire montréalais? Là encore, la réponse n'est pas si simple.

Elle l'est beaucoup plus dans le cas de Rene Bourque. L'attaquant ne produit pas à la mesure de son généreux contrat, et il a déjà été offert sur le marché des échanges à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. S'il est encore ici, c'est uniquement parce qu'aucune équipe n'est prête à accepter un marché qui n'inclurait pas un espoir ou un choix au repêchage pour aller avec lui. Mais Marc Bergevin voudra-t-il vraiment céder un choix au repêchage ou un espoir de premier plan simplement pour se débarrasser de Rene Bourque? On peut en douter.

Les quatre prochains jours pourraient donc être spectaculaires... ou peut-être pas. Tout ce que ça prend, c'est une équipe prête à tenter le grand coup, pour ensuite forcer les autres à suivre le rythme imposé.

Au cours des deux dernières années, la planète LNH en entier a attendu ce grand coup d'éclat avant la date limite des échanges... mais en vain. Est-ce que ce sera différent cette fois-ci?

La réponse d'ici mercredi.